Pénurie de médicaments en Roumanie.
Le nombre de personnes souffrant d’infections respiratoires augmente en Roumanie d’une semaine à l’autre et un nombre plus élevé de malades que normalement arrive aux urgences. Les médecins viennent de signaler aussi des cas de double infection : au coronavirus et au virus de la grippe ainsi que des cas d’infection au nouveau variant du coronavirus, le Kraken.
Daniela Budu, 12.01.2023, 12:49
Le nombre de personnes souffrant d’infections respiratoires augmente en Roumanie d’une semaine à l’autre et un nombre plus élevé de malades que normalement arrive aux urgences. Les médecins viennent de signaler aussi des cas de double infection : au coronavirus et au virus de la grippe ainsi que des cas d’infection au nouveau variant du coronavirus, le Kraken.
Selon les spécialistes, le pic de la vague d’infections au virus de la grippe sera atteint dans les semaines à venir et une baisse du nombre d’infections n’est prévue que pour la deuxième moitié du mois prochain. Ils relancent les appels à la population de ne pas utiliser des médicaments au hasard et de demander l’avis des médecins sur la toile de fonds d’une crise provoquée par l’absence de certains médicaments des pharmacies à cause de la demande particulièrement élevée. Il s’agit notamment de médicaments pédiatriques, à base de paracétamol, ibuprofène et même de certains antibiotiques.
Le ministre de la Santé, Alexandru Rafila souligne pourtant que sur le marché roumain il existe toutefois plein de sirops antithermiques contenant ces substances et que le problème apparait lorsque les parents cherchent spécialement les marques consacrées. Pour leur part, les malades réclament les prix très élevés des remplacements. Alexandru Rafila assure à nouveau que la Roumanie n’est pas en crise de médicaments antiinflammatoires et antithermiques parce qu’il y a des fabriques roumaines qui produisent les substances à la base de ces produits. Le responsable roumain ajoute pourtant que l’absence partielle du marché de certains médicaments a été provoquée par les délais enregistrés dans la livraison de la matière première en provenance de la Chine.
Rappelons aussi que le ministère avait proposé à la fin de l’année dernière de suspendre temporairement la distribution à l’extérieur de la Roumanie de certains médicaments antibiotiques et antithermiques. De l’autre côté, les producteurs affirment que le prix de certains médicaments ne couvre pas les couts de production et le coût réduit des comprimés, mais aussi la majoration des tarifs énergétiques mènerait carrément à la disparition de plusieurs types de médicaments.
La situation est d’autant plus compliquée dans le cas des médicaments utilisés pour soigner les malades de cancer. Le président de la Fédération des Associations des malades de cancer, Cezar Irimia, a déclaré que les malades avaient réclamé dès le début de l’année l’absence de sept médicaments oncologiques. Cezar Irimia: « Ces médicaments manquent depuis l’année dernière. Nous avons présenté cette situation au ministère de la Santé dont les responsables nous ont promis de résoudre ce problème. Nous avons même présenté des preuves comme quoi ces médicaments font l’objet d’exportations parallèles et aucune action n’a été entreprise en ce sens. Depuis le début de l’année, les patients ont réclamé l’absence des pharmacies de pas moins de sept médicaments » déclare Cezar Irimia. Selon le ministre de la santé, cette situation de pénurie concerne seulement trois médicaments, dont deux sont à retrouver dans les entrepôts. Alexandru Rafila: « Nous l’avons vérifié : sur les trois médicaments en question deux existent dans les entrepôts et les quantités sont suffisantes. Certes, nous, en tant que ministère de la Santé, nous ne pouvons pas remplacer les managers des hôpitaux qui n’ont pas commandé ces médicaments en grande quantité. Il n’y a qu’un seul problème dans le cas d’un produit assez ancien du point de vue de l’utilisation dans la thérapie oncologique. » a déclaré Alexandru Rafila qui a également affirmé attendre une solution de la part de la commission spécialisée du ministère de la Santé dans le cas du médicament qui ne se retrouve pas dans les pharmacies. (Daniela Budu)