La visite de la Présidente du Parlement Européen à Bucarest
Mihai Pelin, 20.12.2022, 13:03
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« J‘ai dit aux leaders que c’était la décision la plus décevante qu’ils
pouvaient adopter. A mon avis, c’était une résolution tout à fait erronée, que
de reporter l’admission. »
La Roumanie a toujours
l’objectif stratégique national d’adhérer à l’espace Schengen et son rejet
n’est pas justifié, affirme aussi la Présidente par intérim du Sénat roumain,
Alina Gorghiu (du Parti National Libéral).
« La
Roumanie est un partenaire digne de confiance sur lequel tous les Etats
européens peuvent compter. C’est pourquoi, mes chers Roumains, le résultat du
vote du 8e décembre est complètement injuste. La position de
l’Autriche est inadmissible. »
Le leader de la Chambre des
Députés, Marcel Ciolacu (PSD – Parti Social-Démocrate) a quant à lui déclaré les
Roumains devaient rester confiants. A
son avis, le pays a déjà gagné la confiance de ses partenaires européens, grâce
à la modalité dont il a respecté ses obligations, toujours dans la première
ligne de la défense de la sécurité et de l’unité européennes. Marcel Ciolacu
« Cet
échec, dans cette étape-là, n’est pas définitif. La Roumanie continuera d’être
une partie de la solution européenne et, en même temps, en compagnie de nos
partenaires, nous serons encore plus déterminés de changer le résultat de ce
vote injuste. »
L’espace Schengen deviendra
plus fort, plus sûr et plus prospère par l’intégration de la Roumanie, déclare
aussi de Premier Ministre Nicolae Ciucă. Il a affirmé que la Roumanie serait
engagée et aurait une attitude encore plus constructive afin d’accomplir cet
objectif national.
A Bucarest, Roberta Metsola
a rencontré aussi le président Klaus Iohannis. Le chef de l’Etat a déclaré
qu’il espérait que la Roumanie intégrerait l’espace Schengen l’année prochaine.
« A mon
avis c’est de toute façon trop tôt. Avant le 15e janvier c’est
difficile de penser qu’on discuterait de ce sujet. Dans seulement deux semaines
je ne m’attends pas à ce que les problèmes, d’une part, de l’approche de
l’Autriche, et d’autre part, de l’attitude des Pays Bas contre la Bulgarie, soient
résolus. Nous tous, ensemble, nous devons comprendre que tous ces aspects
doivent être résolus avant le prochain vote au Conseil JAI. »
Les discussions qui ont eu lieu au Palais
Cotroceni entre Klaus Iohannis et Roberta Metsola ont visé aussi l’unité au
sein de l’UE dans le contexte de la guerre en Ukraine, des sanctions contre la
Russie, mais aussi du récent scandale de corruption au sein du Parlement
Européen. Rappelons que ce scandale visait des prétendues sommes d’argents que
le Qatar et le Maroc avaient offert aux quelques officiels européens, afin
d’influencer les décisions des institutions européennes. Ainsi Roberta Metsola
a-t-elle souligné qu’elle œuvrerait pour réparer les erreurs et pour
reconstruire la confiance perdue. (trad.
Andra Juganaru)