Tombée de rideau sur la foire du Libre Gaudeamus
Un véritable paradis pour les amateurs de lecture – ainsi pourrait-on résumer le Salon du Livre Gaudeamus, dont la 29e édition vient de fermer ses portes, ce dimanche, à Bucarest. 5 jours durant des centaines de lancements de livres ont eu lieux, des débats, des dialogues entre les lecteurs et les auteurs, des ateliers et plein d’autres activités. Somme toute, Gaudeamus a réuni cette année plus de 200 maisons d’édition qui ont proposé plus de 600 événements. De mercredi à dimanche, les dizaines de milliers de visiteurs qui ont parcouru les stands aménagés au centre d’expositions Romexpo du nord de la capitale pour découvrir les nouveaux titres et les offres des éditeurs. Les ventes importantes de livres témoignent de l’intérêt des Roumains pour la lecture, qui semble avoir été ravivé. La littérature jeunesse a été très bien représentée aussi, doublée par des ateliers destinés aux plus jeunes lecteurs. D’ailleurs, ce fut un véritable plaisir de pouvoir se rencontrer à nouveau sur place, après deux ans de pause à cause de la pandémie.
Leyla Cheamil, 12.12.2022, 14:28
Un véritable paradis pour les amateurs de lecture – ainsi pourrait-on résumer le Salon du Livre Gaudeamus, dont la 29e édition vient de fermer ses portes, ce dimanche, à Bucarest. 5 jours durant des centaines de lancements de livres ont eu lieux, des débats, des dialogues entre les lecteurs et les auteurs, des ateliers et plein d’autres activités. Somme toute, Gaudeamus a réuni cette année plus de 200 maisons d’édition qui ont proposé plus de 600 événements. De mercredi à dimanche, les dizaines de milliers de visiteurs qui ont parcouru les stands aménagés au centre d’expositions Romexpo du nord de la capitale pour découvrir les nouveaux titres et les offres des éditeurs. Les ventes importantes de livres témoignent de l’intérêt des Roumains pour la lecture, qui semble avoir été ravivé. La littérature jeunesse a été très bien représentée aussi, doublée par des ateliers destinés aux plus jeunes lecteurs. D’ailleurs, ce fut un véritable plaisir de pouvoir se rencontrer à nouveau sur place, après deux ans de pause à cause de la pandémie.
Chose constatée dès le premier jour, par la présidente d’honneur de la Foire Gaudeamus, la poétesse Ana Blandiana : « cette foire aide le lecteurs et les auteurs à se découvrir les uns les autres », a-t-elle déclaré. Elle a aussi expliqué la différence, à ses yeux, entre les foires classiques de livres et ce salon organisé par la radio publique roumaine : « Les foires sont faites généralement par les éditeurs, les associations d’éditeurs dont le principal intérêt est de vendre leurs propres livres. Eh bien, la Radio n’a pas de tel intérêt. C’est pourquoi, cette foire a une très grande ouverture d’esprit. Son but principal n’est pas de nature matérielle, parce que la Radio est une institution publique dont la mission est de propager la culture, et la culture, elle, se fonde sur les livres. Donc, le seul intérêt de la Radio est de faire en sorte que les livres soient lus », a renchéri Ana Blandiana. Comme d’habitude, le public a été invité à voter le livre le plus convoité de la foire. Cette année, c’est le roman du fameux auteur roumain Mircea Cărtărescu, « Teodoros » qui a reçu ce titre. C’est un « projet ancien », un roman « écrit avec beaucoup d’amour », son « premier roman écrit pour les lecteurs » – c’est ainsi que Mircea Cărtărescu a décrit son livre, avouant ne pas avoir eu jusqu’ici la « maturité d’esprit » nécessaire pour le mettre sur papier. « Si je l’avais écrit à 25 ou à 35 ans, cela n’aurait pas eu de sens. A l’époque, je n’avais pas encore lu les grands livres du savoir, absolument nécessaires pour pouvoir écrire et surtout pour comprendre les livres. Je n’avais pas une bonne connaissance de la Bible, qui est un livre fondamental », a encore expliqué l’auteur.
Et c’est toujours dans le cadre de cette édition de Gaudeamus, qu’a été lancée la Collection « La Première guerre mondiale et la Grande Union des Roumains », parue aux éditions Universitaria en 6 volumes. Il s’agit d’un projet démarré en 2016 et finalisé cette année, qui réunit les contributions de 120 chercheurs de différents domaines – professeurs des universités, historiens, prêtres, juristes, géographes, archivistes, généraux ou encore des vétérans de guerre.
Ce ne sont là que deux exemples d’événements proposés par la foire du livre Gaudeamus, qui a accueilli aussi plusieurs événements francophones importants, tels le centenaire de la disparition de Marcel Proust, marquée par le lancement d’une nouvelle traduction de son chef-d’œuvre, « A la recherche du temps perdu », la présentation du Choix Goncourt de la Roumanie et de la Moldavie de cette année, arrivé à sa 10e édition, ou encore le lancement de la traduction en roumain du roman « Fille » de Camille Laurens, en présence de l’écrivaine, une session d’autographes donnée par le journaliste et créateur de BD Phillipe Collin, gagnant du Prix Historia de la meilleure bande dessinée historique en 2018, une rencontre avec le public pour parler de la célèbre revue « Pif », qui a fait la joie de tant d’adolescents roumains, sans oublier un hommage rendu à Jean-Jacques Sempé, un des plus grands caricaturistes du monde, aux côtés de René Goscinny, auteur de la série « Le petit Nicolas ».
Tous ces événements ont été proposés par L’institut Français de Bucarest. La librairie française Kyralina n’a pas manqué à cette foire, avec ses nombreux livres pour tous les types de public francophone.