Les prix continuent à augmenter en Roumanie.
D’autre part, les données publiées par Eurostat, l’Office européen de la statistique, montrent que la Roumanie fait partie avec la Bulgarie et la Tchéquie des pays ayant enregistré les plus hauts taux d’augmentation de leur production agricole l’an passé avec une hausse de 25%. Pour comparaison, la production agricole de l’ensemble de l’Union n’a augmenté que de 8% en 2021 par rapport à l’année antérieure. D’après Eurostat toujours, la Roumanie qui compte pour 5% de la production agricole commune, fait partie des sept états qui contribuent de manière significative au volume de production agricole à l’échelle européenne.
Leyla Cheamil, 14.11.2022, 14:28
D’autre part, les données publiées par Eurostat, l’Office européen de la statistique, montrent que la Roumanie fait partie avec la Bulgarie et la Tchéquie des pays ayant enregistré les plus hauts taux d’augmentation de leur production agricole l’an passé avec une hausse de 25%. Pour comparaison, la production agricole de l’ensemble de l’Union n’a augmenté que de 8% en 2021 par rapport à l’année antérieure. D’après Eurostat toujours, la Roumanie qui compte pour 5% de la production agricole commune, fait partie des sept états qui contribuent de manière significative au volume de production agricole à l’échelle européenne.
Et pourtant, les prix des produits alimentaires ont fortement augmenté dans le pays au cours de l’année passée. Le sucre enregistre la flambée la plus importante, avec un prix en hausse de 62%. Selon l’Institut national de la Statistique, l’huile a quant à elle enregistré une inflation de 44% et les pommes de terre de 40%. Parmi les produits non alimentaires, les produits les plus touchés par l’inflation sont le gaz naturel, environ 40% d’inflation, l’électricité, 27%, l’énergie thermique, 23% et les carburants avec une hausse de prix de plus de 20%.
Les services de téléphonie ont quant à eux baissé de 0.76%, il s’agit de l’unique baisse de prix enregistrée en ce mois d’octobre par rapport à octobre 2021. Les données de l’Institut national de la Statistique montrent également que le taux annuel d’inflation a baissé légèrement en octobre par rapport au mois de septembre, atteignant désormais les 15.32%. Selon les prévisions de la Banque nationale de Roumanie, l’inflation devrait croître de nouveau d’ici à la fin de l’année pour finalement entrer dans une trajectoire décroissante jusqu’à atteindre un niveau à un chiffre dans la première partie de l’année 2024. La Banque centrale affirme que l’inversion de la trajectoire du taux annuel de l’inflation (après qu’il se stabilise au quatrième trimestre 2022) est due à l’atténuation de l’impact du choc global sur l’offre, notamment dans le contexte de mise en place des schémas de plafonnement des prix de l’énergie jusqu’en août 2023.
D’après la Banque nationale de Roumanie, l’escalade du conflit en Ukraine et les sanctions sévères qui en ont découlé sont génératrices d’incertitude et de risques potentiels pour l’activité économique. Elles pèsent donc également sur l’évolution à moyen terme de l’inflation.
La Commission européenne prévoit également un pic d’inflation en Roumanie à la fin de l’année suivi d’une baisse sous le seuil de 10 % en 2024. C’est une des raisons pour laquelle, selon l’exécutif européen, la croissance va ralentir. Elle sera de 1.8% l’an prochain puis de 2.2% dans deux ans. Les conséquences de la guerre en Ukraine, d’une inflation élevée, du durcissement des politiques monétaires et du contrôle important sur les liquidités devraient provoquer un ralentissement significatif de la croissance du PIB au deuxième semestre 2022 et par la suite. Cependant d’après des données publiées la semaine dernière, la Commission européenne a revu à la hausse ses estimations de la croissance économique pour cette année, de 3.9% cet été à 5.8% dans les pronostics pour cet automne.