Le Plan National de Prévention et de Lutte contre le Cancer
Corina Cristea, 03.11.2022, 11:52
Le cancer reste un problème
majeur de santé au niveau mondial, les statistiques ne cessent de le confirmer.
C’est aussi la principale cause des décès prématurés chez les personnes âgées
de 30 à 69 ans dans 134 pays. Parmi eux, la Roumanie, qui a décidé de faire
davantage d’efforts pour prévenir et pour lutter contre le cancer, mais aussi pour
assurer un meilleur traitement pour les personnes touchées de cette maladie.
Résultat de la coopération
entre les autorités compétentes dans le domaine de la santé publique, les
médecins des milieux public et privé et des associations de patients, le Plan
National de Prévention et de Lutte contre le Cancer vient d’être promulgué par
le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, qui en est aussi l’initiateur. L’acte
normatif vise la période 2023-2030.
Klaus Iohannis précise :
« Nous avons le devoir d’agir maintenant au nom de tous ceux qui ont perdu
la lutte contre cette maladie et de tous ceux qui sont aujourd’hui confrontés à
un diagnostic dramatique. La science médicale a fait des progrès remarquables,
il y a des technologies de dernière génération qui transforment le cancer en
une maladie qui peut être contrôlée. Les Roumains ont droit à toutes ces
innovations du présent. »
Selon l’acte normatif, tous
les citoyens roumains se trouvant sur le territoire de la Roumanie ou ayant leur
domicile ou résidence en Roumanie, les citoyens des Etats-membres de l’UE ainsi
que les étrangers ou apatrides domiciliés ou résidant en Roumanie ont le droit
garanti par l’Etat aux services de nature médicale, sociale et de soutien psychologique,
tels qu’ils figurent dans le Plan national de prévention et de lutte contre le
cancer. Il s’agit de services médicaux de prévention, diagnostic et traitement
du cancer, soins médicaux, y compris palliatifs, de services de psycho-oncologie,
services sociaux et indemnités mensuelles pour la nourriture. Pratiquement, la
Roumanie s’aligne ainsi sur les normes européennes en la matière. Cette
démarche était d’autant plus nécessaire, que, malheureusement, pour la Roumanie,
les statistiques du domaine sont plutôt inquiétantes, comme l’explique au micro
de Radio Roumanie Mme Diana Paun, docteur et conseiller présidentiel au sein du
Département de Santé Publique.
Diana Paun : « Le cancer
est un problème de santé publique très important, après les maladies
cardiovasculaires. C’est pour cette raison que ce plan était nécessaire. Il
contient des objectifs très clairs. Par exemple, les programmes nationaux de
screening deviennent opérationnels. Jusqu’ici, seul le screening du cancer du
col de l’utérus était financé par le ministère de la Santé. Mais désormais on
envisage la mise en place de programmes de screening pour d’autres types de
cancer aussi. De même, on souhaite créer un registre national du cancer, avec des
sous-registres pour tous les types fréquents de cancer de notre pays. On souhaite
avoir une approche pluridisciplinaire, dans le sens où un patient ne soit pas
traité par un seul médecin. Il est nécessaire d’avoir une équipe pluridisciplinaire,
qui examine le cas et qui en établisse les étapes : intervention chirurgicale,
radiothérapie, chimiothérapie – le tout dans l’ordre le plus correct pour le
patient en question. »
Notons pour terminer que
plusieurs thérapies innovatrices ont vu le jour dernièrement. Pourtant, elles coûtent
très cher et la Caisse nationale d’assurance maladie ne peut pas les couvrir en
entier. On envisage donc la création d’un fonds pour l’innovation dans la santé,
qui permette aux patients de Roumanie l’accès à ces nouveaux traitements. (Trad.
Valentina Beleavschi)