La Roumanie a une récolte suffisante
Corina Cristea, 11.08.2022, 11:00
Avec environ 300 000 hectares touchés jusqu’à
présent par la sécheresse sur les 7 millions d’hectares de cultures
céréalières, la Roumanie surveille de près l’évolution de la situation et se
prépare à tout scénario possible. La récolte record de l’année dernière avait
inclus, par exemple, 11,3 millions de tonnes de blé. Cette année, la météo
difficile et les coûts de production élevés ont produit des effets indéniables.
La Roumanie a récemment fini la moisson du blé et la récolte enregistrée est de
15 à 18% inférieure à celle de 2021, a fait savoir le ministre de l’Agriculture,
Petre Daea: « L’ensemble de la
récolte vise à présent trois destinations – le stockage dans des dépôts et
silos, pour que la production ne s’abîme pas chez les fermiers, le stockage
dans les dépôts des fabricants de farine et enfin la fabrication du pain, afin d’en
approvisionner la population et d’assurer aussi les exportations. » Selon le ministre de l’Agriculture, la
quantité de blé couvre aussi bien les besoins internes, entre 2,5 et 3 millions
de tonnes, de la Roumanie qu’un surplus pour le marché externe. En même temps,
la qualité du blé récolté cette année est supérieure à celle de la récolte de l’année
dernière, a ajouté M. Daea.
Les statistiques officielles montrent que les
températures élevées et la sécheresse prolongée ont abîmé les cultures, notamment
de maïs et de tournesol, dans trois quarts des départements du pays, mais,
selon les estimations, les quantités récoltées seraient en mesure de couvrir la
demande du marché. La moisson a commencé
plus tôt que l’année passée dans les zones affectées. « Il s’agit des terrains touchés par la sécheresse, où les
plantes ont atteint leur maturité physiologique, pour éviter les pertes ;
la récolte de tournesol est déjà en route vers les entreprises de
transformation. », a précisé Petre Daea.
Par ailleurs, pour épauler les agriculteurs
dont les terres souffrent à cause de la sécheresse agricole, le ministère de
tutelle les a autorisé à changé la destination des cultures pour les
transformer en nourriture pour les animaux. De plus, le ministère de l’agriculture
met à la disposition des fermiers un guide de bonnes pratiques concernant les
effets du changement climatique, qui
devrait les aider à faire face à l’intensification du phénomène de sécheresse
extrême. « Le changement climatique est une réalité, pas une invention, c’est
pourquoi nous devons utiliser tous nos moyens pour que les quantités produites
et leur transformation supérieure aient une influence positive sur le secteur
économique de la Roumanie. », a déclaré Petre Daea.
La Roumanie est un des plus importants
exportateurs de céréales de l’UE, ainsi qu’un exportateur actif au Moyen Orient,
avec l’Égypte comme principal importateur. Les céréales roumaines quittent le
pays par Constanţa, le plus grand port maritime du pays, qui sert aussi de route
alternative pour aux exportations ukrainiennes, suite au blocus imposé par la
Russie en mer Noire.(Trad. Ileana
Ţăroi)