Mesures économiques et sociales
La coalition
gouvernementale composée du Parti social démocrate, du Parti national libéral et de l’Union démocrate
magyare de Roumanie, a annoncé lundi son programme « Soutien pour la Roumanie », dont
les premières mesures viennent d’être adoptées par le Parlement de Bucarest.
Parmi elles, la majoration du SMIC brut à 600 euros dans les domaines de
l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire. A ce titre, tout comme dans le
domaine du bâtiment, les salariés seront exonérés de l’impôt sur le revenu et
des cotisations à la caisse d’assurance maladie jusqu’en 2028.
Daniela Budu, 14.04.2022, 13:15
La coalition
gouvernementale composée du Parti social démocrate, du Parti national libéral et de l’Union démocrate
magyare de Roumanie, a annoncé lundi son programme « Soutien pour la Roumanie », dont
les premières mesures viennent d’être adoptées par le Parlement de Bucarest.
Parmi elles, la majoration du SMIC brut à 600 euros dans les domaines de
l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire. A ce titre, tout comme dans le
domaine du bâtiment, les salariés seront exonérés de l’impôt sur le revenu et
des cotisations à la caisse d’assurance maladie jusqu’en 2028.
Dans le second projet de
loi adopté par le Parlement, la somme allouée aux repas des patients
hospitalisés et des personnes âgées institutionnalisées a été fixée à un peu
moins de 4 euros. L’application du programme « Soutien pour la
Roumanie », dont l’objectif est de protéger les citoyens et l’économie
roumaine, est la priorité du Gouvernement, a déclaré le Premier ministre
Nicolae Ciucă sur les réseaux sociaux. Et d’ajouter que ce plan d’aide de
l’Etat visant à encourager les investissements, avec un impact sur l’économie
du pays, est une réponse aux attentes très fortes exprimées par le monde des
affaires.
Selon le Premier
ministre, les avantages seront aussi significatifs pour les secteurs qui
bénéficieront de ces aides financières, à savoir : l’industrie
manufacturière, la construction, l’Horeca, l’information et la communication,
la santé ainsi que l’assistance sociale. Nicolae Ciucă a annoncé que ces
mesures coûteront 3,5 milliards d’euros, dont 9 milliards provenant de fonds
européens. Il a aussi affirmé que la coalition au pouvoir devait trouver des
solutions pour les citoyens et l’économie roumaine :
« Ce programme a trois objectifs
principaux : aider notre économie pour assurer une croissance économique
soutenue, maintenir une cohésion sociale et, bien évidement, garantir la solidarité
intergénérationnelle. »
300 millions d’euros
serviront à compenser l’augmentation des prix. Les PME pourront recevoir quant
à elles jusqu’à 400 000 euros chacune afin d’encourager les investissements, et
les entreprises de transport se verront rembourser une partie du prix du litre
de carburant. Les agriculteurs recevront quant à eux une aide financière sous
forme de subvention.
Marcel Ciolacu,
dirigeant du PSD, s’est à son tour exprimé, déclarant que la coalition
gouvernementale avait adopté de telles mesures économiques et sociales afin d’éviter
que l’inflation ne devienne incontrôlable. Il a ajouté que l’inflation, de 10 %
actuellement, était imputable à la situation de l’Union Européenne. Il a
toutefois assuré que selon lui les mesures adoptées par le gouvernement
résoudraient les problèmes rencontrés par les Roumains.
L’ancien dirigeant du
PNL, le libéral Florin Cîţu, a exprimé son mécontentement, constatant que
certaines de ses propositions n’avaient pas été retenues. Parmi elles, la
baisse des cotisations à la caisse d’assurance maladie de 5% et le report des
échéances auprès des banques. L’opposition critique quant à elle les mesures
adoptées par le gouvernement, qu’elle considère populistes. Il existe selon
elle d’autres moyens de soutenir l’économie et les citoyens. Le parti USR
(Union Sauvez la Roumanie) plaide quant à lui en faveur d’une réduction de la
TVA de 19 à 5 %.
(Trad : Charlotte Fromenteaud)