L’éducation des enfants réfugiés ukrainiens
Roxana Vasile, 28.03.2022, 11:57
Cela fait un mois que l’invasion
russe a démarré en Ukraine voisine et les réfugiés ne cessent de franchir les
frontières de la Roumanie pour se mettre à l’abri de la guerre. Plus d’un demi-million
de personnes en provenance de ce pays sont déjà entrées dans notre pays, la
mobilisation exemplaire des Roumains pour leur venir en aide n’étant plus un
secret pour personne. Le gouvernement de Bucarest affirme pouvoir assurer des
places d’hébergement pour quelque 400 000 réfugiés et une vie aussi proche de la
normale que possible pour ceux qui souhaitent rester en Roumanie.
La plupart des gens fuyant la guerre n’ont
fait que transiter la Roumanie. Mais environ 79 000 personnes ont décidé d’y
rester. Parmi elles, près de 34 000 sont des enfants, soit plus de 40 %, a précisé
le ministre roumain de l’Education, Sorin Cîmpeanu. Parmi ces enfants, 24 000 sont
des élèves qui doivent continuer leur scolarisation d’une manière ou d’une
autre.
Suite aux consultations avec les élèves et
les enseignants ukrainiens, les autorités roumaines ont constaté qu’il existait
deux catégories d’enfants. La première – environ 1 140 élèves qui ont demandé
de s’inscrire dans le système éducationnel roumain pour suivre les cours selon
le programme roumain. Il s’agit notamment des enfants provenant de familles de la
communauté ethnique roumaine d’Ukraine, qui est la 2e la plus grande
au pays voisin, après celle des Russes. La seconde catégorie, qui est aussi la
plus nombreuse, est formée des enfants des réfugiés Ukrainiens qui souhaitent
continuer leurs études d’après le curriculum ukrainien. Les écoles roumaines
devront les soutenir surtout d’un point de vue logistique, a déclaré le
ministre de l’Education. C’est-à-dire, il faudra leur assurer des salles de
classe et des équipements électroniques nécessaires pour dérouler les cours.
Sorin Cîmpeanu : «Les écoles disposent
de stocks de tablettes qui n’ont pas été distribuées, puisque les quantités
avaient doublé. C’est de ces stocks supplémentaires que les équipements seront
distribués aux enfants ukrainiens.»
Pour les élèves ukrainiens se trouvant actuellement en
dernière année de collège, l’Exécutif de Bucarest approuvera une dérogation à
la Loi de l’éducation nationale, pour
leur permettre, à titre d’exception, de s’inscrire dans un lycée roumain, même
s’ils ne connaissent pas la langue roumaine. Et pour cause, selon la loi en vigueur,
seuls les élèves qui passent l’Evaluation nationale en année terminale de collège
peuvent s’inscrire au lycée, alors que cette évaluation comporte un examen de
mathématiques et un autre de langue roumaine.
Enfin, l’intégration des enfants ukrainiens
dans le système éducationnel roumain, figurera cette semaine à l’agenda des
pourparlers entre les autorités roumaines et le commissaire européen au Travail
et aux Droits Sociaux, Nikolas Schmidt, qui effectuera une visite en Roumanie. (Trad.
Valentina Beleavski)