Réunions d’urgence à Bruxelles
Un mois après le déclenchement du conflit militaire le plus grave sur le continent européen après la Seconde Guerre mondiale, les dirigeants de l’Union européenne, de l’OTAN et du G7 ont organisé de manière symbolique des réunions le même jour à Bruxelles, consacrées à la situation générée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les Européens font des plans pour ne plus dépendre du gaz russe, les 7 économies les plus importantes du monde ont demandé à Moscou de ne pas utiliser d’armes nucléaires, chimiques ou biologiques, et l’OTAN a décidé de réinitialiser son format défensif. Le flanc oriental de l’Alliance comptera quatre nouveaux groupes de combat multinationaux – permanents – en Roumanie, en Bulgarie, en Hongrie et en Slovaquie – et la défense à la mer Noire sera renforcée. Selon le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, les dirigeants des 30 pays alliés ont également décidé de fournir une aide supplémentaire à l’Ukraine. Dans le même temps, l’Alliance a appelé la Chine à s’abstenir de soutenir l’invasion russe du point de vue économique ou militaire. Tout cela se subsume au même but – que le conflit actuel en Ukraine n’escalade pas, ce qui pourrait conduire à son internationalisation.
Roxana Vasile, 25.03.2022, 12:35
Un mois après le déclenchement du conflit militaire le plus grave sur le continent européen après la Seconde Guerre mondiale, les dirigeants de l’Union européenne, de l’OTAN et du G7 ont organisé de manière symbolique des réunions le même jour à Bruxelles, consacrées à la situation générée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les Européens font des plans pour ne plus dépendre du gaz russe, les 7 économies les plus importantes du monde ont demandé à Moscou de ne pas utiliser d’armes nucléaires, chimiques ou biologiques, et l’OTAN a décidé de réinitialiser son format défensif. Le flanc oriental de l’Alliance comptera quatre nouveaux groupes de combat multinationaux – permanents – en Roumanie, en Bulgarie, en Hongrie et en Slovaquie – et la défense à la mer Noire sera renforcée. Selon le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, les dirigeants des 30 pays alliés ont également décidé de fournir une aide supplémentaire à l’Ukraine. Dans le même temps, l’Alliance a appelé la Chine à s’abstenir de soutenir l’invasion russe du point de vue économique ou militaire. Tout cela se subsume au même but – que le conflit actuel en Ukraine n’escalade pas, ce qui pourrait conduire à son internationalisation.
Présent à Bruxelles, le président roumain Klaus Iohannis a souligné que le renforcement de la présence alliée en Roumanie et sur l’ensemble du flanc est de l’OTAN était un objectif stratégique de Bucarest. Le chef de l’Etat a répété qu’aucun Roumain ne doit avoir peur dans le contexte du conflit en Ukraine :
« Nous faisons partie de l’alliance de défense la plus grande et la plus forte qui ait jamais existé. Nos soldats sont bien entraînés. Je peux donc affirmer la main sur le cœur, comme on dit, que la Roumanie n’est pas en danger. Les Roumains sont en sécurité, grâce à nos forces armées et à l’OTAN. »
Les leaders du G7 ont exigé, dans une déclaration commune, que la Russie respecte la décision de la Cour internationale de Justice, qu’elle suspende immédiatement ses opérations militaires en Ukraine et retire ses forces de la région. Quant à l’Union européenne, bien qu’un boycott des importations de gaz russe soit pour l’instant impossible, les dirigeants communautaires cherchent des solutions pour que, dans un avenir proche, ils ne dépendent plus de Moscou. Le politologue roumain Andrei Ţăranu estime que jamais auparavant il n’y a eu autant de sommets consacrés à la même crise :
« Le conflit semblait plutôt économique entre les États-Unis et la Chine, la Chine considérée comme une sorte de challenger mondial. À partir de ce moment, la Russie a accaparé, pourrait-on dire, presque tout l’espace public et tout l’espace politique à travers ce conflit, qui n’est aucunement motivé pratiquement, sur un État souverain, un État d’Europe et un État qui avait des visées démocratiques. Or, dans ces conditions, tant l’Union européenne que surtout l’OTAN se sont ralliées très rapidement et ont entamé un changement de paradigme. »
Car, dit le politologue roumain, nous assistons actuellement à un changement géopolitique majeur.
(Trad. : Ligia)