Protestations en Roumanie
Les salariés de plusieurs secteurs de Roumanie s’avèrent mécontents du cadre budgétaire de l’année prochaine qui règle leurs revenus. Les cheminots ont déclenché lundi une protestation spontanée qui a immobilisé pendant plusieurs heures tout le trafic ferroviaire à travers le pays. Les mécontentements visent la loi gérant le statut du personnel ferroviaire adopté en 2020, mais qui a été ajourné pour une troisième reprise et par conséquent toute une série de majorations salariales ne sont pas entrées en vigueur. A l’issue des négociations, le Ministère des transports et les syndicats des cheminots sont tombés d’accord sur une majoration salariale d’environ 10% appliquée à partir du 1er janvier.
Mihai Pelin, 21.12.2021, 12:53
Les salariés de plusieurs secteurs de Roumanie s’avèrent mécontents du cadre budgétaire de l’année prochaine qui règle leurs revenus. Les cheminots ont déclenché lundi une protestation spontanée qui a immobilisé pendant plusieurs heures tout le trafic ferroviaire à travers le pays. Les mécontentements visent la loi gérant le statut du personnel ferroviaire adopté en 2020, mais qui a été ajourné pour une troisième reprise et par conséquent toute une série de majorations salariales ne sont pas entrées en vigueur. A l’issue des négociations, le Ministère des transports et les syndicats des cheminots sont tombés d’accord sur une majoration salariale d’environ 10% appliquée à partir du 1er janvier.
Lundi également, les représentants des syndicats de l’éducation nationale ont participé à une protestation devant le siège du gouvernement de Bucarest. Principal mécontentement : le financement insuffisant du système d’éducation nationale. Principale demande : respecter la majoration salariale prévue dans la législation. Jusqu’à mercredi, c’est la grève à la japonaise dans toutes les institutions d’enseignement. Les trois fédérations syndicales de l’éducation déroulent un référendum dans le cadre duquel les salariés du système sont appelés à choisir entre la grève d’avertissement ou la grève générale au mois de janvier au cas où le gouvernement n’accorde des majorations salariales.
Même cas de figure pour le personnel de la Santé. La fédération Sanitas annonce le déclenchement de la grève à la japonaise au milieu de cette semaine à terme illimité, également pour des raisons salariales. Ils affirment que l’actuel exécutif avait promis d’assurer les ressources financières pour les catégories de salariés de la Santé et de l’Assistance sociale dont la majoration des salaires due en 2021 a été bloquée par l’ancien gouvernement. Cette situation s’applique pour 85 mille salariés notamment, infirmières et aides-soignantes, brancardiers, personnel administratif, assistants sociaux. Ils demandent tous des salaires de base et des bonus pour tout le personnel du secteur et rappellent que la pandémie était loin de s’achever et que le système était de plus en plus touché par l’absence des ressources, ce qui l’obligeait à fonctionner avec une ressource humaine insuffisante et épuisée.
Le syndicat national de la Garde de l’Environnement a également remis une lettre ouverte au chef de l’Etat Klaus Iohannis dans laquelle il demande d’entreprendre les démarches nécessaires pour que le personnel du secteur reçoive des salaires corrects afin d’éviter qu’ils entrent en grève générale. De l’avis des syndicalistes, le taux d’infractions est à la hausse et les moyens des auteurs des faits, notamment ceux qui s’occupent du transport illégal des déchets, sont de plus en plus sophistiqués.
La semaine dernière, les policiers ont également protesté devant le siège du Ministère de l’Intérieur, mécontents du fait que le gouvernement n’envisage pas d’appliquer au mois de janvier la majoration des salaires prévue par la loi. En guise de protestation, ils refusent d’émettre des amendes pour des infractions au code de la route et écrivent seulement des PVs d’avertissement, faisant ainsi le bonheur des chauffeurs qui transgressent la loi.