Appel des médecins roumains pour la vaccination
« Nous avons de plus en plus de mal à faire face à la vague de malades de COVID-19 tant au sein de la population que parmi les soignants. Ces derniers jours, le système médical arrive au bout de ses limites, en particulier là où sont soignés les patients atteints de COVID-19 », lit-on dans un appel désespéré du Collège des médecins de Bucarest. Il exhorte la population à se faire vacciner et à respecter les mesures de protection. Cet appel intervient alors que la Roumanie est durement touchée par la quatrième vague de la pandémie, avec le variant Delta extrêmement contagieux, et que seulement 30 pour cent de la population est vaccinée. Un pourcentage qui place le pays à l’avant-dernière place dans l’Union européenne à cet indicateur. La Roumanie se trouve également bien en dessous du taux de vaccination moyen mondial qui est de 45 %, bien qu’elle dispose librement de vaccins Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson, reçus par les mécanismes communautaires européens. D’ailleurs, certains d’entre eux ont été revendus ou donnés à d’autres pays, voire retirés parce qu’ils ont expiré.
Eugen Coroianu, 14.10.2021, 11:18
« Nous avons de plus en plus de mal à faire face à la vague de malades de COVID-19 tant au sein de la population que parmi les soignants. Ces derniers jours, le système médical arrive au bout de ses limites, en particulier là où sont soignés les patients atteints de COVID-19 », lit-on dans un appel désespéré du Collège des médecins de Bucarest. Il exhorte la population à se faire vacciner et à respecter les mesures de protection. Cet appel intervient alors que la Roumanie est durement touchée par la quatrième vague de la pandémie, avec le variant Delta extrêmement contagieux, et que seulement 30 pour cent de la population est vaccinée. Un pourcentage qui place le pays à l’avant-dernière place dans l’Union européenne à cet indicateur. La Roumanie se trouve également bien en dessous du taux de vaccination moyen mondial qui est de 45 %, bien qu’elle dispose librement de vaccins Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson, reçus par les mécanismes communautaires européens. D’ailleurs, certains d’entre eux ont été revendus ou donnés à d’autres pays, voire retirés parce qu’ils ont expiré.
Des centaines de personnes perdent la vie chaque jour, les hôpitaux sont surchargés et les lits de soins intensifs sont tous occupés. « Jour après jour, nous assistons à des tragédies : des patients qui meurent, des familles en souffrance, des médecins à bout de forces, des patients et des professionnels de la santé infectés par le SARS-CoV-2 qui ont besoin de soins médicaux. Et leur nombre est très élevé. Face à ce tableau dramatique, nous pensons que le faible degré de vaccination au sein de la population représente peut-être aussi un échec en termes de confiance qui doit exister entre le corps médical et la population », est-il encore indiqué dans le communiqué des médecins de Bucarest. Ils réitèrent que la science et la médecine fondées sur des données probantes affirment, y compris par les voix des instances internationales de référence dans le domaine de la santé, que la vaccination est l’un des outils importants pour gérer le plus efficacement possible la pandémie de COVID-19.
Le communiqué explique, encore une fois, qu’en effet, les personnes vaccinées peuvent également tomber malades ou développer des formes graves d’infection au SARS-CoV-2, mais avec une incidence beaucoup plus faible que dans le cas des cas non vaccinés. D’ailleurs, l’exemple des pays où les taux de vaccination sont plus élevés est révélateur. « Nous parlons tous les jours à des collègues qui nous disent qu’ils ne savent pas quoi faire. De jeunes patients meurent, des enfants se retrouvent dans les unités de soins critiques, des gens avec des comorbidités meurent, des gens sans comorbidités meurent aussi. Nous sommes à la croisée des chemins et seul un effort commun peut nous permettre de plafonner et d’endiguer cette vague. La science nous dit aujourd’hui que par la vaccination et le respect des mesures de protection, nous pouvons lutter beaucoup plus efficacement contre cette pandémie », peut-on lire dans le document signé par la Pr Cătălina Poiană, présidente du Collège des médecins de Bucarest.
(Trad. : Ligia)