Roumanie – des accidents de la route plus nombreux et plus graves
Un rapport dressé par Eurostat place la Roumanie sur
la dernière position parmi les 27 Etats membres de l’Union européenne pour ce
qui est de la mortalité routière. À noter que l’UE s’est fixé l’objectif de
réduire de moitié les décès dans des accidents de la route d’ici à 2030 et de
les éliminer entièrement à l’horizon 2050. Selon le rapport européen,
qui prend en compte la population de chaque Etat membre, en 2019 les taux de
mortalité routière les plus faibles ont été enregistré en Suède (22 morts dans des accidents de la route pour un
million d’habitants), en Irlande (29) et à Malte (32). Au pôle opposé, se
trouvaient la Roumanie (96 personnes décédées dans des accidents de la route
pour un million d’habitants), la Bulgarie (90), la Pologne (77) et la Croatie
(73).
Mihai Pelin, 05.08.2021, 12:40
En 2019, la moyenne européenne a été de 51 décès pour un million
d’habitants, alors qu’en Roumanie,
au cours des sept premiers mois de 2021, plus de 900 personnes ont perdu la vie
sur les routes. Les trois causes principales de cette situation sont la vitesse
non-adaptée aux circonstances, la traversée de rue irrégulière et les piétons
qui se déplacent sur la voie publique. Des actions de contrôle ont mis au jour
de nombreux problèmes d’infrastructure et de signalisation routière, tels
panneaux de signalisation manquants, détériorés ou cachés par la végétation,
mauvaise signalisation des carrefours, voies routières dégradées, ou encore
l’absence des séparateurs de voie, qui élimineraient les accidents provoqués
par des véhicules roulant à contresens. C’est une tragédie et il est clair que
le manque de routes y contribue fortement, a estimé le président roumain, Klaus Iohannis. Les gens sont nerveux en permanence,
et cela entraîne des accidents, a-t-il ajouté. Et lui de conclure que la
législation doit être renforcée et les chauffeurs doivent être plus disciplinés.
Afin d’améliorer la situation, le ministère de l’intérieur de Bucarest souhaite
modifier le Code de la route et y introduire des sanctions plus sévères.
« La conduite agressive », par exemple, devrait être sanctionnée
d’une amende et de la suspension du permis de conduire pour une durée de 120
jours. Des amendes sont envisagées en cas de manœuvres dangereuses, telles le
déplacement à contresens ou sur la bande d’arrêt d’urgence des autoroutes, dans
ce dernier cas l’amende étant accompagné de la suspension du permis de conduire
pour une durée de 90 jours. Le ministère de l’intérieur souhaite aussi mettre à
jour la réglementation légale de l’examen du permis de conduire, afin d’améliorer la formation des conducteurs
de véhicules.