L’école roumaine, le scénario post-pandémie
L’école roumaine fait de son mieux pour
retrouver la normalité d’avant la pandémie. Les examens nationaux auront lieu
aux dates prévues, en présentiel, quelle que soit la situation, a fait savoir
le ministre Sorin Cîmpeanu dans une interview pour une télévision privée. Deux
sessions seront organisées, tant pour l’évaluation des élèves en année
terminale de collège, que pour le Bac.
Daniela Budu, 24.05.2021, 11:35
L’école roumaine fait de son mieux pour
retrouver la normalité d’avant la pandémie. Les examens nationaux auront lieu
aux dates prévues, en présentiel, quelle que soit la situation, a fait savoir
le ministre Sorin Cîmpeanu dans une interview pour une télévision privée. Deux
sessions seront organisées, tant pour l’évaluation des élèves en année
terminale de collège, que pour le Bac.
L’évaluation nationale des élèves qui
terminent le collège démarrera le 22 juin. Les élèves qui ne pourront pas s’y
présenter, auront une seconde session d’examens à leur disposition deux
semaines plus tard. Puis, le Bac démarrera cette année le 28 juin, alors que sa
seconde session est prévue à la mi-août.
Qui plus est, le ministre Sorin Cîmpeanu
se dit optimiste quant à la rentrée 2021, le 13 septembre prochain, qui devrait
se faire avec tous les élèves présents dans les salles de classe. D’ici là, le
ministre encourage l’organisation des colonies de vacances qui comportent aussi
des classes de récupération de la matière de cette année scolaire, afin de
récupérer les retards causés par la fermeture des écoles et le passage à
l’enseignement en ligne.
Entre temps, seulement 7 % du total des
élèves roumains suivent toujours des cours en ligne. La semaine dernière, 100
000 élèves de collège et de lycée ont pu finalement rentrer dans les salles de
classe sur toile de fond de la baisse des cas de contamination au coronavirus.
Toujours selon les données officielles, sur les quelque 2 millions 700 mille élèves
qui pouvaient faire des cours en présentiel, 270 étaient confirmés positifs au
coronavirus. En même temps, parmi les 16-18 ans, plus que 55 000 jeunes se sont
déjà fait vacciner.
Bien qu’il ne soit pas l’adepte de
l’éducation à distance, le ministre Sorin Cîmpeanu admet quand même l’existence
d’un aspect positif de cette période de pandémie : l’amélioration des
compétences numériques des enfants et des enseignants. On s’est aussi rendu
compte combien l’enseignement numérique est important, là où c’est une solution
adéquate, constate aussi le ministre. Il n’arrête pourtant pas de mettre en
évidence les pertes majeures causées par le fait que les cours ont été si
longtemps dispensés en ligne cette dernière année en Roumanie.
Sorin Cîmpeanu : « A part
les pertes éducationnelles, il y a eu des difficultés au niveau des troubles
socio-émotionnels, tels l’anxiété. De tels troubles sont à constater après
cette période de crise tant en Roumanie, que dans tous les autres pays. Sans
doute, il est impossible de récupérer des pertes si grandes, dans les 5
semaines de cette année scolaire qui nous restent. Mais il faut tenter de les
récupérer. Et je suis persuadé que les enseignants sont conscients du fait
qu’il est impossible de récupérer des mois entiers dans quelques semaines.
C’est pourquoi ce rattrapage doit se faire graduellement. »
A noter aussi que les enseignants sont
la catégorie socio-professionnelle comptant le plus de vaccinés en Roumanie.
Les données officielles font état de 160 000 salariés du système de
l’enseignement qui ont été immunisés, alors que le ministère de l’Education
envisage de créer des caravanes de la vaccination, notamment pour le milieu
rural, où le taux d’immunisation est visiblement inférieur à celui du milieu
urbain. (Trad. Valentina Beleavski)