Défense de la Roumanie : discussions sur la mer Noire et l’Afghanistan
Souvent défini comme l’autorité fédératrice des institutions de sécurité nationale et d’ordre public, le Conseil suprême de défense de la Roumanie a examiné les dossiers chauds de l’actualité lors d’une réunion convoquée par le président Klaus Iohannis mardi. La Roumanie, avant-poste de l’OTAN sur le flanc est, se dit préoccupée par les troupes russes récemment massées à la frontière orientale de l’Ukraine. Bien que Moscou eût annoncé qu’une fois les manœuvres terminées, ces troupes retourneraient dans les casernes, « les autorités roumaines restent vigilantes et continueront à surveiller cette mobilisation injustifiée autour de l’Ukraine ». Car, selon le Conseil, le repli « ne change rien à la nécessité de continuer à analyser les causes qui ont conduit à cette situation tendue et d’identifier des mesures de désescalade et de détente ainsi que d’éviter des situations similaires à l’avenir ». Dans ce contexte, la Roumanie réaffirme la nécessité de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine voisine, à l’intérieur de ses frontières reconnues au niveau international.
Bogdan Matei, 28.04.2021, 12:50
Souvent défini comme l’autorité fédératrice des institutions de sécurité nationale et d’ordre public, le Conseil suprême de défense de la Roumanie a examiné les dossiers chauds de l’actualité lors d’une réunion convoquée par le président Klaus Iohannis mardi. La Roumanie, avant-poste de l’OTAN sur le flanc est, se dit préoccupée par les troupes russes récemment massées à la frontière orientale de l’Ukraine. Bien que Moscou eût annoncé qu’une fois les manœuvres terminées, ces troupes retourneraient dans les casernes, « les autorités roumaines restent vigilantes et continueront à surveiller cette mobilisation injustifiée autour de l’Ukraine ». Car, selon le Conseil, le repli « ne change rien à la nécessité de continuer à analyser les causes qui ont conduit à cette situation tendue et d’identifier des mesures de désescalade et de détente ainsi que d’éviter des situations similaires à l’avenir ». Dans ce contexte, la Roumanie réaffirme la nécessité de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine voisine, à l’intérieur de ses frontières reconnues au niveau international.
Dans une perspective plus large, Bucarest préconise la résolution des conflits prolongés autour de la mer Noire, et la diplomatie roumaine a lancé certaines initiatives au niveau de l’Union européenne — note un communiqué de l’Administration présidentielle, délivré après la réunion du Conseil. Les analystes notent que tous ces conflits ont un point commun : l’immixtion de la Russie dans les anciennes républiques soviétiques, qu’elle considère encore comme faisant partie de sa sphère d’influence. Le scénario a été inauguré en Transnistrie (est de la République de Moldova), sortie de facto du contrôle des autorités centrales de ce pays depuis 1992, après un conflit armé qui a fait des centaines de morts, et suite à l’intervention des troupes russes aux côtés des rebelles séparatistes.
Elle s’est poursuivie en Géorgie, oùil existe déjà un projet visant à créer une zone économique commune entre la Russie et la région sécessionniste d’Abkhazie. Avec le soutien de Moscou, cette région et l’Ossétie du Sud se sont séparées de l’État géorgien et, en 2008, la Russie a reconnu l’indépendance unilatéralement proclamée de l’Abkhazie.
Et tout cela a culminé par l’annexion de la péninsule de Crimée et l’approvisionnement de la rébellion armée dans l’est de l’Ukraine en 2014.
Mardi, le Conseil a annoncé que la Roumanie retirerait ses forces d’Afghanistan, en coordination avec les autres membres de l’OTAN, à partir du 1er mai. Tous les 615 soldats et les plus de 80 tonnes de matériel et d’éléments de logistique seront ramenés au pays par des avions militaires nationaux et appartenant à la coalition. Au cours de la mission antiterroriste en Afghanistan, inaugurée peu après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, 27 soldats de l’armée roumaine sont tombés au champ d’honneur. Les autorités de Bucarest leur ont rendu hommage, à eux et aux autres héros, le 27 avril, lorsque la Journée nationale des anciens combattants est célébrée chaque année.
(Trad. : Ligia)