Fin de l’action de protestation des gueules noires de la Vallée du Jiu
Les gueules noires de la Vallée du Jiu, le
plus grand bassin carbonifère de Roumanie, situé dans le centre-ouest du pays, ont mis un terme à
leur action de protestation. Les mineurs de fond sont revenus à la surface,
après que les autorités de Bucarest ont trouvé des solutions pour leur payer
les salaires retardés par leur entreprise, le Complexe énergétique Hunedoara. Un
document officiel adopté en ce sens autorise le paiement des créances
salariales y compris dans le cas des compagnies en procédure d’insolvabilité,
telles le Complexe énergétique Hunedoara, frappé par une telle procédure depuis
plus d’un an. Cela veut-dire que les mineurs recevront les salaires du dernier
mois et une partie des arriérés pour les tickets-restaurant et le transport.
Mihai Pelin, 24.02.2021, 12:40
Les gueules noires de la Vallée du Jiu, le
plus grand bassin carbonifère de Roumanie, situé dans le centre-ouest du pays, ont mis un terme à
leur action de protestation. Les mineurs de fond sont revenus à la surface,
après que les autorités de Bucarest ont trouvé des solutions pour leur payer
les salaires retardés par leur entreprise, le Complexe énergétique Hunedoara. Un
document officiel adopté en ce sens autorise le paiement des créances
salariales y compris dans le cas des compagnies en procédure d’insolvabilité,
telles le Complexe énergétique Hunedoara, frappé par une telle procédure depuis
plus d’un an. Cela veut-dire que les mineurs recevront les salaires du dernier
mois et une partie des arriérés pour les tickets-restaurant et le transport.
Les
quelque 70 gueules noires, qui avaient refusé de remonter à la surface, ont
décidé de cesser leur action, après qu’un responsable syndical est descendu
dans la mine et leur a montré le document signé par les autorités. Au bout de
plusieurs jours passés dans le souterrain, certains des mineurs ont eu besoin de
soins médicaux. L’un des 70 hommes a déclaré que le jour de début de l’action avait
aussi été son dernier jour de travail, puisqu’il venait de demander son départ
à la retraite. Les mineurs protestataires de la Vallée du Jiu affirment,
néanmoins, qu’au-delà des problèmes résolus pour l’instant, il y en a d’autres
qui restent – le manque de matériel et le manque d’équipement nécessaire pour
travailler dans le souterrain, or la solution de ces problèmes se trouve dans
les investissements. Quant à la solution dénichée par les négociations
menées à Bucarest, elle assure le paiement des salaires des mineurs pour les
trois mois à venir. La direction du Complexe énergétique Hunedoara doit
utiliser ce temps pour réorganiser l’entreprise et mettre au point un plan de
redressement à long terme. Un processus déjà démarré l’année dernière, qui
pourrait être finalisé d’ici un mois et demi, affirme le ministre de l’énergie,
Virgil Popescu. Et lui d’ajouter que le processus est arrivé à l’étape finale, sa
longueur étant due à la bureaucratie juridique liée à la procédure d’insolvabilité
– contestations des créditeurs, actions en justice pour déclarer l’entreprise
en faillite, rejets de ces actions. Le ministre de l’énergie, Virgil Popescu, a
insisté sur le fait que le Complexe énergétique n’avait plus de fonds suffisants
et que la production de charbon n’arrivait pas à couvrir toutes les dépenses.
Frappé
par une procédure d’insolvabilité depuis un certain temps déjà, le Complexe
énergétique Hunedoara a reçu ces derniers temps plusieurs subventions, qui le
maintiennent en vie, malgré les énormes pertes enregistrées. La compagnie est
dans l’impossibilité de payer les salaires du personnel, car, depuis janvier
dernier, elle ne reçoit plus ni la subvention pour la Mine Lonea, en procédure
de fermeture, ni l’argent pour les services système. En 2018, la Commission
européenne constatait que le producteur d’énergie dénommé « le Complexe
énergétique Hunedoara » avait reçu près de 60 millions d’euros d’aide d’Etat
incompatible, via quatre prêts financés de fonds publics. Or, selon la CE, la
Roumanie doit, à présent, récupérer l’aide illégale et les intérêts qui en
découlent. En 2019, le gouvernement de Bucarest décidait d’ignorer la CE et d’accorder
une nouvelle aide d’Etat sous forme d’effacement des dettes de la compagnie en
question. L’ordonnance d’urgence qui actait cette décision n’a pourtant pas été
appliquée jusqu’à l’heure où l’on parle.(Trad. :IleanaŢăroi)