De l’hôpital aux centres de vaccination, le système médical sous la loupe
L’accès des personnes atteintes de différentes maladies aux services médicaux a compté parmi les sujets qui ont suscité le plus de controverses durant cette période de pandémie. Et ce car a été en grande mesure limité, tant à cause de la transformation de certains hôpitaux en centres de soins des malades de Covid-19 exclusivement, mais aussi du fait que l’activité dans les autres établissements est du coup plus difficile en raison des protocoles visant à limiter la propagation du coronavirus. Cette situation vient s’ajouter à un système sanitaire assez fragile, tel celui de Roumanie.
Eugen Coroianu, 10.02.2021, 12:55
Depuis une année déjà, certains grands hôpitaux roumains soignent exclusivement des malades de Covid, et le moment est venu de changer ce concept, a affirmé le député social-démocrate et médecin Alexandru Rafila. Ces propos ont été avancés durant la réunion entre plusieurs élus nationaux de l’opposition avec les représentants des organisations de malades et des syndicats de la Santé. Selon le médecin Rafila, les participants à la réunion ont convenu d’élaborer un pacte national sur la santé, soutenu par toutes les forces politiques et par la société civile. Ecoutons Alexandru Rafila : « Évidemment, les organisations de malades souhaitent un accès sûr et facile aux services de santé et aux médicaments. C’est peut-être le moment pour la Roumanie aussi de changer ce concept, selon le modèle des autres Etats de l’UE, où les hôpitaux soignent dans le cadre de circuits séparés tant les malades de Covid que d’autres catégories de malades, justement afin de faciliter l’accès de tous aux soins. A mon sens, le développement d’un Pacte national pour la Santé serait la variante idéale et constituerait un bon exemple aussi pour d’autres domaines d’activité », a déclaré le député social-démocrate.
Depuis le début de la pandémie, les malades chroniques ont été carrément ignorés par le système public de santé, a martelé un des responsables d’associations de malades présent à la réunion, ajoutant que cette situation devait changer.
Par ailleurs, le président du Comité national de coordination des activités visant la vaccination contre le SARS-CoV-2, le médecin Valeriu Gheorghita, a estimé que la troisième étape d’immunisation, celle destinée à la population générale, devrait commencer au mois d’avril si les délais de livraison des vaccins demeurent inchangés. Selon lui, il est important de respecter à l’avenir le principe de 75% des places réservées à la population vulnérable – c’est à dire malades chroniques et seniors – et 25% réservées aux personnes qui exercent des activités essentielles. Valeriu Gheorghita a également précisé que l’immunisation de la population générale serait assurée par le biais de 750 centres, qui totalisent 1 760 postes de vaccination dont la capacité maximale devrait augmenter jusqu’à plus de 100 mille personnes par jour.