Mesures budgétaires et économiques du gouvernement
Ancien ministre des Finances, le nouveau chef du cabinet roumain, le libéral Florin Cîtu, a inauguré son mandat avec des décisions visant les chiffres, grâce auxquels il espère gérer la crise économique prévisible après celle en matière de santé. Selon un projet d’ordonnance d’urgence mis en débat public lundi soir, les salaires des personnels publics n’augmenteront pas, mais ne diminueront pas non plus en 2021, et la valeur des primes sera gelée au niveau de l’année en cours. Les retraites dites spéciales des maires seront suspendues pour toute l’année prochaine, alors que le point d’amende devrait rester au niveau actuel, de 145 lei (l’équivalent d’une trentaine d’euros). L’exécutif composé du PNL, de l’Alliance USR-PLUS et de l’UDMR promet d’étendre le soutien aux salariés et aux entreprises touchés par la pandémie de COVID-19.
Bogdan Matei, 29.12.2020, 12:59
Ancien ministre des Finances, le nouveau chef du cabinet roumain, le libéral Florin Cîtu, a inauguré son mandat avec des décisions visant les chiffres, grâce auxquels il espère gérer la crise économique prévisible après celle en matière de santé. Selon un projet d’ordonnance d’urgence mis en débat public lundi soir, les salaires des personnels publics n’augmenteront pas, mais ne diminueront pas non plus en 2021, et la valeur des primes sera gelée au niveau de l’année en cours. Les retraites dites spéciales des maires seront suspendues pour toute l’année prochaine, alors que le point d’amende devrait rester au niveau actuel, de 145 lei (l’équivalent d’une trentaine d’euros). L’exécutif composé du PNL, de l’Alliance USR-PLUS et de l’UDMR promet d’étendre le soutien aux salariés et aux entreprises touchés par la pandémie de COVID-19.
Toutes ces mesures ont un impact financier considérable et doivent être prises en compte à la finalisation du budget de l’Etat pour 2021. Il aura un déficit de 7% du Produit intérieur brut et continuera à assurer jusqu’au 30 juin les programmes de soutien adoptés cette année. Il s’agit principalement de l’allocation accordée aux salariés pendant la suspension des contrats individuels de travail et du soutien octroyé à l’employeur en réglant 41,5% du salaire brut des salariés maintenus au travail. Le premier ministre Cîtu a également annoncé l’adoption d’aides d’État pour le secteur de l’HoReCa et pour les agences de voyages ainsi que la poursuite de la délivrance de tickets vacances pour stimuler le tourisme en Roumanie. Des sources gouvernementales ont également indiqué que le budget pour l’année prochaine permettrait d’accroître les allocations familiales de 10% à partir du 1er janvier et de 10% de plus à compter du 1er août.
Aussi généreuses qu’elles puissent paraître, toutes ces mesures ne répondent pas aux attentes de la société. Le nouveau gouvernement est déjà visé par les premières protestations syndicales, moins d’une semaine après avoir pris ses prérogatives. L’une des plus grandes confédérations syndicales, Cartel Alfa, a annoncé qu’elle désavouait l’augmentation du salaire minimum brut de seulement 70 lei (15 euros). C’est un montant qui assurerait la préservation des emplois, selon le premier ministre, mais qui, selon les dirigeants de Cartel Alfa, ne couvre même pas les frais supplémentaires pour les masques. Cette mesure, ajoutent-ils, annonce une nouvelle politique d’austérité, qui jette tous les coûts de la crise économique sur le dos des travailleurs et des pauvres.
Une autre confédération importante, le Bloc national syndical, estime toutefois que le niveau proposé par le gouvernement est une solution de compromis, parce qu’il y a un grand nombre d’employés qui touchent le salaire minimum. Les commentateurs ne considèrent pas sans fondement les craintes des syndicalistes. A partir du 1er janvier, avec la libéralisation du marché de profil, le tarif de l’électricité pourrait augmenter jusqu’à 26%, ce qui va générer une explosion générale des prix.
(Trad. : Ligia)