La Roumanie exclut un confinement généralisé
La situation épidémiologique s’aggrave en Roumanie, le nombre d’infections par le nouveau coronavirus étant à la hausse de jour en jour. Les autorités cherchent des solutions à la fois pour limiter la propagation de la maladie et pour soigner les patients, car le système de santé est en difficulté. Plusieurs localités sont en quarantaine pour 14 jours, et le ministre de la Santé, Nelu Tătaru, a répété mercredi qu’il était possible d’éviter de telles situations si des mesures sont prises et si la population se protège en respectant les règles mises en place :
Eugen Coroianu, 05.11.2020, 13:05
« Chaque localité est évaluée séparément. Sur le nombre de cas nouveaux, nous retranchons celui qui apparaît dans les clusters. Il s’agit des clusters déclarés dans les maisons de retraite, les centres pour enfants, mais aussi les patients neuropsychiques, les hôpitaux, les zones qui sont déjà en quarantaine et isolées. Si nous constatons une transmission dans la communauté, non afférente à un cluster, nous allons vers une zone de quarantaine, mais ce après plusieurs mesures restrictives. Les restrictions imposées devraient permettre de réduire le nombre de cas de contamination. »
Il a également déclaré que dans le cas d’une grande ville, qui teste beaucoup et découvre un grand nombre de cas, si elle a des hôpitaux ou des établissements hospitaliers qui peuvent gérer la situation, la solution sera de rendre les règles plus sévères, pas d’imposer le confinement. Nelu Tătaru ne croit pas qu’il y aura une fermeture totale des activités en Roumanie avant les élections législatives du 6 décembre, comme mesure visant à empêcher la propagation du nouveau coronavirus. Le ministre de la Santé a souligné que les unités de soins intensifs nécessitent actuellement une augmentation du nombre de lits. Il a annoncé leur hausse dans les départements de Cluj (centre-ouest) et de Sibiu (centre), plus gravement touchés par l’épidémie. Le nombre des places dans les hôpitaux pour les patients atteints d’une pathologie moyenne sera également accru. Il a indiqué aussi qu’il existe une surcharge dans les unités d’accueil des urgences, mais que l’utilisation à brève échéance de tests rapides sera une tentative de les désengorger. Un premier lot de 43 000 tests de ce type a commencé à être distribué aux hôpitaux.
Nelu Tataru a également annoncé que la vaccination anti-COVID se fera avec l’aide des professionnels de la santé qui travaillent dans les hôpitaux, des médecins traitants, du Département pour les situations d’urgence et des militaires. Le vaccin pour le personnel médical arrivera au début de l’année prochaine ; il y aura plusieurs tranches, et chacune sera distribuée à l’aide de certaines structures, a expliqué le Dr Tataru lors d’une conférence de presse. La vaccination de l’ensemble de la population devrait commencer au printemps.
D’autre part, le ministre a précisé que, dans ce contexte de l’évolution de la pandémie, on ne peut pas parler de la réouverture des maternelles et des écoles, la diminution du nombre de cas auparavant étant une condition obligatoire.
(Trad. : Ligia)