Nouvelles mesures dans le contexte de la pandémie
Daniela Budu, 23.10.2020, 14:00
Le
gouvernement roumain a adopté, jeudi, plusieurs mesures pour venir en aide à la
population dans le contexte actuel. Ce sont, entre autres, des mesures visant à
améliorer la capacité des unités de réanimation – soins intensifs à traiter les
malades graves de COVID-19, ce qui est, selon le premier ministre Ludovic
Orban, l’objectif prioritaire de l’Exécutif. Le gouvernement a aussi approuvé
le décret d’urgence autorisant le traitement à domicile, sous la surveillance
des médecins traitants, des malades de COVID-19 qui présentent des symptômes
légers ou moyens. Le ministre de la santé, Nelu Tătaru, affirmait récemment que
le gouvernement préparait un tel document après que les hôpitaux avaient accusé
un manque de lits pour accueillir les personnes infectées par le nouveau coronavirus.
Compte tenu aussi du manque de personnel soignant, l’Exécutif de Bucarest s’est
penché sur la proposition d’embaucher 200 jeunes médecins en fin de stage d’internat
dans des spécialités médicales telles réanimation-soins intensifs, médecine d’urgence,
pneumologie, maladies infectieuses, épidémiologie et radiologie. Ils pourraient
être embauchés sans concours dans les établissements hospitaliers où il existe
des postes à pourvoir, après avoir passé six mois dans un hôpital des urgences
de la capitale roumaine.
Au cours de cette même réunion, le gouvernement a
adopté un décret d’urgence autorisant le versement d’indemnités qui couvrent
les journées libres prises par les parents pour garder leurs enfants dont les
écoles ont fermé à cause de la pandémie et qui suivent des cours en ligne. Le
ministère du travail verse déjà de telles indemnités aux parents des élèves d’un
établissement scolaire ou d’une classe où un foyer de COVID-19 a été dépisté. La
ministre du travail, Violeta Alexandru, a assuré que tous les cas des trois
scénarios envisagés seraient couverts. Pour ce qui est de l’économie, le
gouvernement a adopté le décret d’urgence proposé par le ministère des
finances, aux termes duquel les dettes accumulées par les compagnies, depuis la
mise en place de l’état d’urgence, à la mi-mars, et jusqu’au 25 octobre,
seraient rééchelonnées. Les compagnies doivent déposer leur demandes de
rééchelonnement pour l’année prochaine jusqu’au 15 décembre de cette année. Le
ministre des finances, Florin Cîţu, a présenté les éléments nouveaux inclus dans
le décret d’urgence adopté par le gouvernement : « Nous avons quelque peu amélioré les conditions. Il n’y aura pas
d’exécution forcée jusqu’au 25 décembre, tandis que pour la période du 26
octobre au 25 décembre, il n’y aura pas d’intérêts ni de pénalités appliqués
aux échéances fiscales, depuis l’entrée et vigueur de l’état d’urgence jusqu’au
25 décembre. Nous y avons ajouté, suite aux discussions avec les compagnies, la
prolongation jusqu’au 25 janvier, du délai de remboursement de la TVA avec
contrôle ultérieur. »
Le
ministre Florin Cîțu avait annoncé depuis quelques jours ces mesures
économiques, dont le but est de venir en aide au milieu des affaires et à l’économie
de la Roumanie, dans le contexte difficile de la pandémie de Covid-19. (Trad. :
Ileana Ţăroi)