Un agenda compliqué pour le Parlement roumain
Leyla Cheamil, 05.10.2020, 12:17
A son tour, Marcel Ciolacu, le chef du PSD qui détient la
majorité au Parlement de Bucarest, affirme que son parti pourrait soutenir cette
idée. Par contre, le premier ministre libéral, Ludovic Orban, affirme que toute
tentative de prolonger le mandat de l’actuel Parlement aura des conséquences
négatives sur la Roumanie. A son avis, si les gens respectent les normes de
protection sanitaire, la campagne électorale n’augmentera pas le risque de
propagation du coronavirus. Les libéraux se serviront de tous les instruments
légaux et constitutionnels à leur disposition pour faire élire un nouveau Législatif
qui soit une « représentation fidèle des options politiques des citoyens »,
a encore précisé le premier ministre.
A l’agenda du Parlement l’on retrouve également, cette
semaine, la demande d’investiguer les supposées fraudes commises à l’élection
locale du 27 septembre, vu que plusieurs partis ont lancé des accusations de
fraude et ont demandé soit un recomptage des voix, soit l’organisation d’un
nouveau scrutin. Par exemple, à Bucarest, le Bureau électoral municipal a
rejeté le recomptage pour le 1er et le 5e arrondissement.
De leur côté, la police de la capitale et le Parquet près le Tribunal de
première instance du 1er arrondissement ont lancé deux enquêtes
pénales pour fraude électorale.
Enfin, les parlementaires roumains doivent se pencher aussi
sur la situation de l’industrie hôtelière et de la restauration, sérieusement
touchée par les restrictions imposées en raison de la pandémie et qui nécessite
d’être financée au plus vite. Une des propositions à trancher porte sur
l’exemption d’impôts tant des sociétés que des employés du domaine d’ici la fin
2022. Autant de décisions à prendre donc, ces jours-ci, par le Parlement de
Bucarest. (Trad. Valentina Beleavski)