Une semaine avant la rentrée scolaire. Les décisions.
En mars dernier, vu la situation exceptionnelle engendrée par le début de la pandémie de coronavirus, les écoles roumaines ont fermé leurs portes et les cours ont continué en ligne pour une partie des élèves, notamment en milieu urbain. Parents, élèves, enseignants – personne n’était vraiment préparé pour passer à l’enseignement à distance carrément du jour au lendemain. Chacun a donc fait de son mieux pour se débrouiller. Désormais, les vacances d’été touchent à leur fin et le temps est venu de décider de la manière dont les cours reprendront à la rentrée, le 14 septembre.
Corina Cristea, 07.09.2020, 12:19
En mars dernier, vu la situation exceptionnelle engendrée par le début de la pandémie de coronavirus, les écoles roumaines ont fermé leurs portes et les cours ont continué en ligne pour une partie des élèves, notamment en milieu urbain. Parents, élèves, enseignants – personne n’était vraiment préparé pour passer à l’enseignement à distance carrément du jour au lendemain. Chacun a donc fait de son mieux pour se débrouiller. Désormais, les vacances d’été touchent à leur fin et le temps est venu de décider de la manière dont les cours reprendront à la rentrée, le 14 septembre.
Contraints par une situation épidémiologique incertaine à travers le pays, les responsables de Bucarest ont examiné pendant des mois plusieurs variantes pour la nouvelle année scolaire et ont fini par mettre en page trois scénarios, en fonction de la situation épidémiologique. Le scénario vert est aussi le plus optimiste : moins d’une personne sur mille habitants dépistée malade de Covid-19 en 14 jours. Si tel est le cas, alors les élèves retournent en classe normalement, à condition, bien évidemment, de respecter les mesures barrières. Le scénario jaune prend en comtpe un risque moyen de contamination, à savoir entre une et 3 personnes dépistées positives sur mille habitants en 14 jours. Dans ce cas, les élèves du primaire et ceux en année terminale de collège et de lycée auront la priorité et rentreront en classe, les autres alterneront les cours en présentiel et à distance. Enfin, selon le scénario rouge, avec plus de trois cas de contamination sur un millier d’habitants rapportés en 14 jours, les cours ne seront dispensés qu’en ligne.
La ministre de l’Education, Monica Anisie, a expliqué la procédure de prise de décision : « Le 7 septembre, les directions de la santé publique analysent la situation épidémiologique, la transmettent aux établissements scolaires et le conseil d’administration de chaque établissement enverra à l’Inspection scolaire départementale sa proposition pour la rentrée, en fonction de la situation épidémiologique et du spécifique de chaque école. »
L’école recommencera le 14 septembre, a assuré de con côté le premier ministre Ludovic Orban, soulignant que le droit à l’éducation est fondamental et que les autorités prenaient toutes les mesures possibles afin de réduire le risque d’infection. Il a néanmoins mentionné la possibilité que les cours se tiennent exclusivement en ligne d’ici la fin du mois, en raison notamment des élections locales prévues le 27 septembre, vu que les établissements scolaires hébergeront les bureaux de vote.
Quant à l’hypothèse véhiculée par le PSD, le principal parti de l’opposition, de reporter les élections, le premier ministre Ludovic Orban a répondu : « Personne n’a jamais exprimé l’idée de reporter la rentrée scolaire. Donc, les classes reprendront le 14 septembre et les élections auront lieu le 27 septembre. Cette idée lancée par le PSD est ridicule. Comment pourrait-on reporter les élections ? Le mandat des élus locaux a déjà été prolongé. On a déjà reporté le scrutin une fois. La date du 27 septembre a été convenue d’un commun accord avec tous les leaders politiques. Cette date n’a pas été fixée par décret gouvernemental, mais par la loi, au Parlement, une loi adoptée quasiment à l’unanimité, avec seulement quelques abstentions. »
En attendant, les élèves roumains ne savent toujours pas si le lundi prochain ils se rendront à l’école. (Trad. Valentina Beleavski)