Trois scénarios pour la rentrée scolaire
Ştefan Stoica, 25.08.2020, 11:49
Le
gouvernement de Bucarest a alloué 175 millions d’euros de fonds européens pour
préparer la rentrée scolaire du 14 septembre prochain. Les autorités locales
utiliseront cet argent pour acheter des tablettes, des masques de protection et
des conteneurs sanitaires pour en doter les écoles et les élèves. Plus de la
moitié de la somme – 100 millions d’euros – est destinée à l’achat de tablettes
et de dispositifs électroniques pour l’enseignement en ligne. Quelque 500.000
élèves devraient en bénéficier, a précisé le chef de la chancellerie du premier
ministre, Ionel Dancă. 50 autres millions d’euros couvriront les dépenses
concernant le matériel de protection sanitaire et médical, soit des masques et des
désinfectants. Enfin, 25 millions d’euros serviront à acheter des conteneurs
sanitaires mobiles.
Pour
rappel, au début du second semestre de l’année scolaire précédente, les écoles
roumaines ont fermé pour éviter une propagation de la pandémie de coronavirus.
Les cours se sont poursuivis en ligne, pour certains élèves, notamment en
milieu urbain. Cette expérience a déterminé les autorités à considérer toutes
les variantes possibles pour cette nouvelle année scolaire.
On
a donc imaginé plusieurs scénarios. Selon le scénario rouge, le pire, une
localité compte plus de trois personnes dépistées positives au nouveau
coronavirus sur un millier d’habitants au cours des 14 derniers jours. Si cela
arrive, les écoles ferment et les classes se poursuivent en ligne. A noter que
début août, lorsque plus de 1000 cas d’infection étaient rapportés
quotidiennement en Roumanie, une cinquantaine de localités correspondaient au
scénario rouge.
Quelques
centaines de localités entraient sous l’incidence du scénario jaune, avec un
risque moyen d’infection, soit moins de 3 personnes infectées par millier
d’habitants en 14 jours. Dans ce cas, les élèves du primaire et des années
terminales de collège et de lycée sont prioritaires et continueront à se rendre
à l’école. Les autres feront des cours en ligne et en présentiel.
Les
scénarios seront mis à jour en permanence, en fonction de la situation
épidémiologique locale. Pour chaque département, le Comité pour les situations
d’urgence, sur demande de la direction de l’école et de l’Inspection scolaire,
décidera si les élèves vont en classe ou étudient en ligne.
Pour
sa part, le ministre de la Santé, Nelu Tătaru, précisait :
« Nous avons laissé la liberté aux autorités locales, aux inspections
scolaires départementales et aux directions de santé publique d’adapter les
scénarios et les normes aux besoins de chaque établissement scolaire. Là où il
sera possible, on fera des cours en classe, en respectant les normes imposées.
Mais là où il existe un risque accru (de contamination) on appliquera les deux
autres scénarios. L’école doit commencer, car les enfants doivent se rendre à
l’école. Ils ont déjà passé une moitié de l’année à la maison et je pense qu’il
faut avoir de la socialisation et un contact direct entre les élèves et les
enseignants. »
Notons
pour terminer que, selon le scénario vert, moins d’une personne est infectée par
millier d’habitants et toutes les classes se déroulent normalement, à l’école,
les enfants étant tenus d’y participer. Dans ce cas, la présence en classe ne
sera pas facultative, a précisé la ministre de l’Education, Monica Anisie. (Trad.
Valentina Beleavski)