L’état d’alerte reste en place
A l’issue d’une réunion avec le chef du gouvernement de Bucarest, Ludovic Orban, et avec plusieurs de ses ministres, le président roumain, Klaus Iohannis, a annoncé mardi un relâchement des restrictions mises en place au moment de l’entrée en vigueur de l’état d’alerte. A partir du 15 juin, les grands centres commerciaux de Roumanie rouvriront leurs portes. En revanche, les espaces restauration et les aires de jeux dont ils sont dotés resteront fermés. Les salles de fitness et les piscines extérieures rouvriront également, avec la mise en place d’une série de mesures de distanciation sociale.
Leyla Cheamil, 10.06.2020, 11:46
A l’issue d’une réunion avec le chef du gouvernement de Bucarest, Ludovic Orban, et avec plusieurs de ses ministres, le président roumain, Klaus Iohannis, a annoncé mardi un relâchement des restrictions mises en place au moment de l’entrée en vigueur de l’état d’alerte. A partir du 15 juin, les grands centres commerciaux de Roumanie rouvriront leurs portes. En revanche, les espaces restauration et les aires de jeux dont ils sont dotés resteront fermés. Les salles de fitness et les piscines extérieures rouvriront également, avec la mise en place d’une série de mesures de distanciation sociale.
Feu vert aussi à l’organisation des événements privés dans des espaces clos, en présence de 20 participants tout au plus et en plein air, avec un maximum de 50 participants. Afin de donner un coup de main aux parents obligés à reprendre leur travail, les responsables politiques autorisent les maternelles, les crèches et les garderies privées à rouvrir leurs portes durant les grandes vacances d’été.Mais, en l’absence d’une baisse significative des cas d’infection en Roumanie, le chef de l’Etat a décidé de prolonger l’état d’alerte au-delà du 15 juin, tout en invitant les Roumains à rester vigilants. Mis en place à la mi-mai, après deux mois d’état d’urgence, l’état d’alerte a besoin du feu vert du Parlement pour rester en vigueur.
Voilà pourquoi, Klaus Iohannis a appelé les élus à voter en faveur d’une prolongation de cet état. « Messieurs les parlementaires, soyez responsables ! Un vote au Parlement ne fera pas disparaitre le virus, c’est vrai. Mais, si vous soutenez le gouvernement dans son action, on pourrait contrôler plus efficacement, comme on l’a déjà démontré, la propagation du coronavirus. Vous êtes peut-être au courant d’une récente étude élaborée par un institut prestigieux de Londres où l’on affirme qu’en l’absence de toutes ces restrictions, l’Europe aurait recensé des millions de décès. Le fait que la Roumanie ait mis en place, dès le départ, tant de mesures, lui a permis de contrôler autant que possible, la propagation de la maladie. »
L’annonce du chef de l’Etat a soulevé une vague de critiques au sein de l’opposition coagulée autour du PSD. Les sociaux-démocrates ont fait savoir, par la voix de leur porte-parole, Lucian Romaşcanu, qu’ils se prononceraient contre la prolongation de l’état d’alerte.« La proposition du chef de l’Etat est inacceptable, du moins, du point de vue des raisons invoquées. Aucun de ces motifs n’est soutenu par des arguments de la part des scientifiques ou des épidémiologistes ».
Le parti Pro Romania a annoncé, lui aussi, son intention de voter contre la prolongation de l’état d’alerte, tandis que l’USR conditionne son feu vert de la présentation ds statistiques claires sur l’évolution de la situation pandémique. Selon ce parti, une solution serait que les restrictions restent en place seulement dans les localités où un risque d’infection existe toujours. (trad.Ioana Stancescu)