Que suppose l’état d’alerte ?
Au bout de deux mois d’état d’urgence à l’issue desquels le bilan national indiquait plus de 17000 cas d’infection au coronavirus, 10000 guéris et un millier de morts, la Roumanie passe à une autre étape. Lundi, le gouvernement a adopté une décision par laquelle le pays est placé en état d’alerte pour 30 jours, puis l’acte règlementaire est envoyé au Parlement pour être voté. L’Assemblée législative peut adopter le document en question sous sa forme initiale ou avec des amendements, mais la nouvelle décision produit des effets juridiques immédiats, même avant le vote des parlementaires.
Corina Cristea, 19.05.2020, 11:25
Au bout de deux mois d’état d’urgence à l’issue desquels le bilan national indiquait plus de 17000 cas d’infection au coronavirus, 10000 guéris et un millier de morts, la Roumanie passe à une autre étape. Lundi, le gouvernement a adopté une décision par laquelle le pays est placé en état d’alerte pour 30 jours, puis l’acte règlementaire est envoyé au Parlement pour être voté. L’Assemblée législative peut adopter le document en question sous sa forme initiale ou avec des amendements, mais la nouvelle décision produit des effets juridiques immédiats, même avant le vote des parlementaires.
Actuellement, l’Exécutif dispose de tous les instruments nécessaires censés lui permettre d’assurer le respect des mesures et règles mises en place afin de protéger au mieux la santé des Roumains, a tenu à préciser le chef du gouvernement, Ludovic Orban. Et lui de qualifier la prochaine période de temps d’étape « d’alerte maximale », pendant laquelle toutes les institutions publiques doivent se mobiliser afin que les mesures stipulées dans les trois annexes de la décision gouvernementale relative à l’état d’alerte soient respectées au pied de la lettre. Ainsi, le port du masque devient obligatoire dans tous les espaces publics clos, dans les bureaux, dans les espaces commerciaux ou encore dans tous les moyens de transport en commun.
Pendant toute la durée de l’état d’alerte, il est interdit d’organiser des meetings, des protestations, des processions ou des concerts. Ceux qui ne respecteront pas les mesures mises en place par les autorités se verront infliger des amendes, puisque ce virus implique des risques majeurs pour la population, a rappelé le premier ministre. Par ailleurs, une attestation de déplacement est nécessaire pour tous ceux qui doivent voyager en dehors des villes de résidence. La justification du déplacement peut se faire pour différentes raisons, selon le motif, dont un document délivré par l’employeur. De nouvelles normes sanitaires sont également en vigueur. Pendant l’état d’alerte, c’est au ministère de la Santé de gérer les activités menées par les établissements sanitaires publiques pour prévenir et combattre les effets de la pandémie de coronavirus.
Par ailleurs, en cas de non-respect des attributions médicales avec des risques potentiels pour la santé des patients, les nouvelles normes permettent le licenciement de toute personne exerçant des fonctions dirigeantes aussi bien au sein du ministère de la Santé que dans les établissements sanitaires. Pendant cette période, le détachement d’un cadre médical peut se faire seulement sur l’accord aussi bien de la personne concernée que de l’employeur qui doit être du même domaine d’activité. Quant aux patients infectés au virus Sars-CoV-2, ils continueront d’être soignés dans des hôpitaux qui leur sont spécialement destinés. (trad. Ioana Stancescu)