Prolongation du confinement et de l’état d’urgence
Loin de se calmer, l’actuelle pandémie de coronavirus perdure et du coup, le risque d’infection et de décès reste accru, a affirmé le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, qui a décidé mardi de prolonger le couvre-feu jusqu’au 15 mai. Surtout que les spécialistes s’attendent à ce que la pandémie touche à son pic durant la deuxième partie du mois d’avril, juste après Pâques. Il est donc, dans l’intérêt public général que l’état d’urgence perdure, tout comme les mesures qui en découlent. Aux normes de sécurité déjà en place d’autres s’ajouteront afin de permettre aux autorités publiques d’intervenir efficacement dans la gestion de la crise.
Leyla Cheamil, 15.04.2020, 00:27
Loin de se calmer, l’actuelle pandémie de coronavirus perdure et du coup, le risque d’infection et de décès reste accru, a affirmé le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, qui a décidé mardi de prolonger le couvre-feu jusqu’au 15 mai. Surtout que les spécialistes s’attendent à ce que la pandémie touche à son pic durant la deuxième partie du mois d’avril, juste après Pâques. Il est donc, dans l’intérêt public général que l’état d’urgence perdure, tout comme les mesures qui en découlent. Aux normes de sécurité déjà en place d’autres s’ajouteront afin de permettre aux autorités publiques d’intervenir efficacement dans la gestion de la crise.
Ce qui plus est, tous les établissements scolaires restent fermés et le Gouvernement procédera à un plafonnement des prix des médicaments, des aliments et des services d’utilité publique. En période de couvre-feu, les marches de protestation, les activités culturelles, sportives ou religieuses sont entièrement interdites. De l’avis du chef de l’Etat, une relaxation des mesures de confinement risque d’entraîner une recrudescence des cas d’infection au coronavirus, un surpeuplement des hôpitaux et une forte pression sur le système sanitaire. C’est la raison pour laquelle, le numéro un de Roumanie a appelé, encore une fois, ses compatriotes, à respecter les restrictions mises en place par les autorités.
Klaus Iohannis: « Je m’adresse à tous ceux qui pensent que la situation n’est pas si grave que ça et qui continuent à ignorer les règlementations instaurées par les autorités. Arrêtez de tromper les institutions publiques ! A force d’ignorer les mesures censées vous protéger la vie, vous ne faites que vous trompez vous-mêmes, vos proches, vos enfants, vos parents, vos grands-parents qui sont en danger. Avec chaque pas fait au-delà de la ligne tracée par les autorités, vous risquez de tomber malade et de propager le virus autour de vous. Arrêtez de vous exposez et d’exposez vos proches. Il faut rester responsable et solidaire ! »
Le décret présidentiel au sujet de la prolongation du couvre- feu est paru dans le Journal officiel et sera soumis au vote électronique du Parlement, jeudi. Le Parti national libéral, au pouvoir, a annoncé soutenir cette mesure qui a reçu aussi le feu vert de l’Union Sauvez la Roumanie et du Parti du Mouvement Populaire. En revanche, l’Alliance des Libéraux et des Démocrates et le parti Pro Romania ont affirmé la rejeter. Quant au Parti Social-Démocrate, celui-ci s’est dit prêt à opter pour une solution responsable censée aussi bien protéger les Roumains, que l’économie. Le président social- démocrate par intérim, Marcel Ciolacu, a accusé l’actuel gouvernement libéral de Ludovic Orban d’ignorer aussi bien l’idée des sociaux- démocrates de passer au dépistage en masse des citoyens que les propositions avancées pour la relance de la croissance économique. Si la prolongation d’un mois du couvre-feu n’est pas votée au Parlement, le chef de l’Etat se verra contraint à révoquer le décret et toutes les mesures qui en découlent cesseront.(Ioana Stancescu)