A Suceava, la situation se dégrade
Cela fait près d’une semaine que les médias nationaux et locaux informent que, sur l’ensemble des Roumains tués par le coronavirus à travers la Roumanie, 50% proviennent de l’Hôpital départemental de la ville de Suceava, dans le nord-est de la Roumanie. Une nouvelle qui a poussé la société à craindre que cette partie de la Moldavie roumaine ne devienne une sorte de Lombardie autochtone. Un scénario qui se transforme en réalité puisque lundi soir, plus de 25% des malades rapportés par la Roumanie étaient enregistrés à Suceava. Le pourcentage est encore plus élevé dans le cas des décès. Et puis, sur l’ensemble du personnel soignant de Roumanie infecté par le COVID- 19, deux tiers sont issus de l’Hôpital départemental de Suceava où plus de 180 médecins, infirmiers et aides soignants ont été testés positifs. Suite à cette situation, les autorités centrales ont décidé de placer la ville et huit communes limitrophes en quarantaine totale.
Roxana Vasile, 31.03.2020, 00:11
Cela fait près d’une semaine que les médias nationaux et locaux informent que, sur l’ensemble des Roumains tués par le coronavirus à travers la Roumanie, 50% proviennent de l’Hôpital départemental de la ville de Suceava, dans le nord-est de la Roumanie. Une nouvelle qui a poussé la société à craindre que cette partie de la Moldavie roumaine ne devienne une sorte de Lombardie autochtone. Un scénario qui se transforme en réalité puisque lundi soir, plus de 25% des malades rapportés par la Roumanie étaient enregistrés à Suceava. Le pourcentage est encore plus élevé dans le cas des décès. Et puis, sur l’ensemble du personnel soignant de Roumanie infecté par le COVID- 19, deux tiers sont issus de l’Hôpital départemental de Suceava où plus de 180 médecins, infirmiers et aides soignants ont été testés positifs. Suite à cette situation, les autorités centrales ont décidé de placer la ville et huit communes limitrophes en quarantaine totale.
A l’heure où l’on parle, les voies d’accès et de sortie depuis et vers cette zone sont surveillées par l’armée et la police. Seul le transport de marchandises et de matières premières est permis, tout comme le déplacement des personnes déployant des activités économiques, sécuritaires ou administratives. Invité au micro de Radio Roumanie, le ministre de l’Intérieur, Marcel Vela, espère que les habitants de Suceava comprennent la situation et respectent les mesures adoptées:
« Ces décisions sont à leur avantage, afin que le virus ne se propage pas dans tout le département et par la suite, dans toute la région et finalement, au niveau national. Je voudrais assurer les gens de Suceava de tout notre soutien. On est ensemble et on continuera de l’être. »
Selon le correspondant Radio Roumanie sur place, l’un des problèmes auxquels se confronte actuellement cette région est le manque de personnel soignant, suite à la recrudescence des cas d’infection parmi les médecins de l’hôpital de Suceava. A l’heure où l’on parle, les différentes sections de l’établissement sévèrement touché par le coronavirus essaient de se réorganiser afin de pouvoir continuer à recevoir des malades. Le département a fort besoin d’équipement de protection et de tests de dépistage. La préfecture Suceava réclame aussi la mise en place d’un hôpital de campagne par l’armée.
Parallèlement, les habitants de la région espèrent que des mesures soient prises afin d’assurer la préservation de leurs emplois, sachant que de nombreuses activités économiques ont été bloquées. A titre d’exemple, les agences de tourisme pour lesquelles les vacances de Pâques entrainaient, en temps normaux, une hausse du nombre de clients. Il suffit de penser que Suceava est l’une des régions les plus belles de la Moldavie roumaine, dont la célébrité est donnée par les monastères, les cités médiévales ou encore par les paysages à couper le souffle. (Ioana Stăncescu)