Appel aux Roumains de l’étranger
C’est
dans une dizaine de jours que les autorités de Bucarest seront en mesure
d’estimer quand se produira le pic de l’épidémie de coronavirus en Roumanie.
Invité dans une émission de la chaîne de télévision privée Digi24, le ministre
roumain de la santé, Victor Costache, a expliqué le fait que l’afflux des
Roumains rentrés au pays était un des facteurs à prendre en compte pour toute
estimation, car ils représentent 80% des cas de contamination confirmés
actuellement en Roumanie. Il ne faut pas oublier que les communautés roumaines
les plus nombreuses vivent en Italie et en Espagne, deux pays fortement touchés
par la pandémie. M. Costache a aussi présenté les plans de son ministère pour
traiter les personnes malades: «Notre stratégie est d’hospitaliser, en ce
moment, tous les cas confirmés, pour éviter la dissémination de la maladie. A
l’heure où l’on parle, nous pourrions disposer de plus de 2000 lits en Soins
intensifs, mais ce nombre augmentera progressivement, compte tenu des
ventilateurs que nous venons d’acheter. Cette maladie n’est pas compliquée,
mais elle consomme beaucoup de ressources logistiques, une grande quantité de
médicaments. Notre stratégie est donc d’utiliser à leur maximum les hôpitaux
des deux premiers stades de l’épidémie de COVID-19, il s’agit d’un peu plus de
4000 malades. Nous nous attendons à transférer ou à garder à la maison les
patients qui ont des formes peu graves de la maladie. » Pendant
ce temps, le système de santé de Roumanie continue à se préparer, la semaine
prochaine devraient arriver 1000 autres appareils de ventilation mécanique.
C’est une course contre la montre pour identifier des espaces de quarantaine,
les hôtels qui ferment actuellement étant une des ressources exploitées. Le ministre de la
santé a précisé que les médecins internes ne traitaient pas les malades du
coronavirus, mais que cela arriverait lorsque le nombre des cas sera élevé.
Afin d’éviter un tel scénario, a-t-il ajouté, les autorités annonceront de
nouvelles mesures restrictives dans les jours qui viennent.
Eugen Coroianu, 20.03.2020, 13:30
C’est
dans une dizaine de jours que les autorités de Bucarest seront en mesure
d’estimer quand se produira le pic de l’épidémie de coronavirus en Roumanie.
Invité dans une émission de la chaîne de télévision privée Digi24, le ministre
roumain de la santé, Victor Costache, a expliqué le fait que l’afflux des
Roumains rentrés au pays était un des facteurs à prendre en compte pour toute
estimation, car ils représentent 80% des cas de contamination confirmés
actuellement en Roumanie. Il ne faut pas oublier que les communautés roumaines
les plus nombreuses vivent en Italie et en Espagne, deux pays fortement touchés
par la pandémie. M. Costache a aussi présenté les plans de son ministère pour
traiter les personnes malades: «Notre stratégie est d’hospitaliser, en ce
moment, tous les cas confirmés, pour éviter la dissémination de la maladie. A
l’heure où l’on parle, nous pourrions disposer de plus de 2000 lits en Soins
intensifs, mais ce nombre augmentera progressivement, compte tenu des
ventilateurs que nous venons d’acheter. Cette maladie n’est pas compliquée,
mais elle consomme beaucoup de ressources logistiques, une grande quantité de
médicaments. Notre stratégie est donc d’utiliser à leur maximum les hôpitaux
des deux premiers stades de l’épidémie de COVID-19, il s’agit d’un peu plus de
4000 malades. Nous nous attendons à transférer ou à garder à la maison les
patients qui ont des formes peu graves de la maladie. » Pendant
ce temps, le système de santé de Roumanie continue à se préparer, la semaine
prochaine devraient arriver 1000 autres appareils de ventilation mécanique.
C’est une course contre la montre pour identifier des espaces de quarantaine,
les hôtels qui ferment actuellement étant une des ressources exploitées. Le ministre de la
santé a précisé que les médecins internes ne traitaient pas les malades du
coronavirus, mais que cela arriverait lorsque le nombre des cas sera élevé.
Afin d’éviter un tel scénario, a-t-il ajouté, les autorités annonceront de
nouvelles mesures restrictives dans les jours qui viennent.
Dans ce contexte,
le président Klaus Iohannis a demandé aux Roumains de la diaspora de ne pas
rentrer au pays pour les fêtes de Pâques. En Europe, il est pratiquement
impossible de se déplacer, c’est très compliqué, et quand ils arrivent enfin à
destination, ils doivent respecter les règles établies par les experts et
s’isoler ou entrer en quarantaine. A quoi bon, donc, rentrer s’il faut s’isoler
pour deux semaines ou entrer en quarantaine ? s’interroge le chef de
l’Etat. «Les Roumains de l’étranger nous sont chers, nous souhaitons les voir,
être ensemble, mais pour ces fêtes ce ne sera pas possible. C’est triste, mais
nous devons être sincères pour ne pas créer des attentes qui ne se réalisent
pas. » Le président Iohannis a demandé, jeudi, aux préfets et
aux chefs des institutions publiques territoriales d’être actifs et d’appliquer
les décisions prises au niveau central. La situation est non seulement
compliquée, mais aussi grave. Cela dépend de nous tous de surmonter cette
période, a averti Klaus Iohannis, lors d’une visioconférence sur la gestion de
l’épidémie de COVID-19.
A cette même occasion, le premier ministre Ludovic
Orban a informé que le gouvernement adopterait, au cours de la prochaine
séance, un acte normatif qui renforce la responsabilité des autorités locales
de vérifier les cas d’isolement à domicile. Jeudi également, le premier
ministre a annoncé la majoration des peines pour les infractions d’entrave à la
lutte contre l’épidémie et fausses déclarations concernant l’épidémie de coronavirus.
Ceux qui n’observent pas la mise en quarantaine ou les mesures décidées par les
autorités doivent savoir qu’ils encourent des poursuites pénales, a expliqué
Ludovic Orban. Nous ne pouvons pas accepter que des citoyens irresponsables,
mis en quarantaine ou confinés à domicile, ne respectent pas ces décisions des
autorités et se baladent dans la société, risquant de contaminer les citoyens
roumains, a martelé le chef du gouvernement roumain. Dans ce contexte, le Code
pénal s’est vu ajouter une nouvelle infraction, celle d’omission de fournir des
données. (Trad. : Ileana Ţăroi)