Mesures pour soutenir l’économie
Ces mesures concernent tant les
compagnies directement affectées par les restrictions imposées par la situation
actuelle que celles qui ressentent indirectementles effets négatifs engendrés
par le changement temporaire du mode de vie des gens. Le premier ministre
Ludovic Orban : « Nous avons décidé, par
ordonnance d’urgence, de majorer le plafond de garantie des crédits pour les
PME par le biais du Fonds de garantie. Pour cette première étape, nous avons pu
majorer le plafond de 5 milliards de lei (1 milliard d’euros environ). Nous
sommes prêts à accroître le plafond de garantie d’une nouvelle tranche de 5
milliards de lei, si nécessaire, et aussi, là encore, si cela s’avère
nécessaire, nous pouvons aller jusqu’à 15 milliards de lei. Pratiquement, nous
garantissons des crédits pour les investissements et pour assurer le fonds de
roulement. Le taux d’intérêt pour les deux produits est subventionné à hauteur
de 100%. »
Newsroom, 19.03.2020, 13:40
Ces mesures concernent tant les
compagnies directement affectées par les restrictions imposées par la situation
actuelle que celles qui ressentent indirectementles effets négatifs engendrés
par le changement temporaire du mode de vie des gens. Le premier ministre
Ludovic Orban : « Nous avons décidé, par
ordonnance d’urgence, de majorer le plafond de garantie des crédits pour les
PME par le biais du Fonds de garantie. Pour cette première étape, nous avons pu
majorer le plafond de 5 milliards de lei (1 milliard d’euros environ). Nous
sommes prêts à accroître le plafond de garantie d’une nouvelle tranche de 5
milliards de lei, si nécessaire, et aussi, là encore, si cela s’avère
nécessaire, nous pouvons aller jusqu’à 15 milliards de lei. Pratiquement, nous
garantissons des crédits pour les investissements et pour assurer le fonds de
roulement. Le taux d’intérêt pour les deux produits est subventionné à hauteur
de 100%. »
Le premier ministre roumain a indiqué
que la garantie est de 90% dans le cas des crédits allant jusqu’à 1 million de
lei et de 80% pour les crédits supérieurs à ce montant. Le gouvernement a
encore décidé de rembourser la TVA jusqu’à la limite de 9 milliards de lei
(soit 1 milliard 860 millions d’euros environ) afin d’assurer des injections de
capital pour les entreprises. Au moment du collectif budgétaire, des montants
plus importants seront alloués au remboursement des arrêts maladie car, dit
Ludovic Orban, des retards supérieurs à un an sont enregistrés depuis la
gouvernance antérieure. L’Exécutif roumain a encore décidé d’assurer le
paiement du chômage technique des salariés dans cette situation par le budget
du ministère du Travail. Ludovic Orban : « Nous avons pris cette
décision parce qu’il est clair que beaucoup de compagnies sont affectées par
l’épidémie, directement ou indirectement. Beaucoup d’entreprises, parce que
leurs revenus ont baissé, leurs encaissements aussi, tout comme leur chiffre
d’affaires, ne disposent pas des revenus nécessaires pour assurer le paiement
des salaires des travailleurs et le risque existe que les salariés soient mis
au chômage ou licenciés pour cause de force majeure ou encore que leurs contrats
de travail soient suspendus. La décision, c’est de payer du budget du fonds de
chômage 75% du salaire brut, soit pratiquement l’indemnité mensuelle pour la
période de chômage technique, mais pas plus de 75% du salaire moyen
brut. »
Cette mesure vise deux catégories
d’employeurs : la première est directement touchée par les mesures
restrictives disposées par les autorités pour l’état d’urgence. Par exemple la
suspension de l’activité dans les hôtels, restaurants, cafés, établissements du
spectacle. La deuxième catégorie comprend les compagnies qui ne sont pas
directement affectées par les mesures des autorités, mais par les conséquences
de la pandémie. Ces dernières devront déposer une déclaration sur l’honneur, et
la condition à satisfaire en vue de l’octroi de ces fonds, c’est d’enregistrer
une chute d’au moins 25% de leurs revenus ou de leur chiffre d’affaires, a
précisé le premier ministre. Il a expliqué que si le gouvernement avait soutenu
le paiement des salaires à hauteur d’un certain pourcentage, cela aurait été
assorti de l’obligation des salariés d’aller au travail, ce qui aurait pu
accroître le risque de contamination.
Ces mesures sont prises alors que de
grandes sociétés de Roumanie ont annoncé suspendre leur activité pour des
périodes différentes, afin de protéger leurs salariés de l’infection par le
nouveau coronavirus. Ainsi, le constructeur automobile Dacia groupe Renault
interrompt sa production aux usines de Mioveni (sud) à partir de ce jeudi
jusqu’au 5 avril. 13.500 salariés seront misau chômage technique. La production
sera fortement affectée, tous les salariés en sont conscients, mais leur santé
est au-dessus de cela, a souligné un représentant de l’usine. Les Américains de
Ford, qui détiennent une usine en Roumanie, à Craiova (sud), ont annoncé eux
aussi que leurs travailleurs seraient mis au chômage technique et bénéficieraient
d’une indemnité de 78% du salaire de base. Cette mesure intervient après la
décision prise par la direction du groupe de suspendre temporairement la
production dans les principales fabriques d’Europe, vu l’impact dramatique de
cette crise sur le marché automobile européen et sur l’industrie des
fournisseurs. Les Italiens de Pirelli, qui ont une fabrique à Slatina (sud),
suspendent également leur activité ; 4.000 salariés en sont affectés. (Trad. Ligia
Mihăiescu)