Préoccupations relatives à la situation au Moyen-Orient
La situation déjà compliquée au Moyen-Orient est de nouveau arrivée à un point culminant suite à l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, commandant du puissant Corps des Gardiens de la Révolution, à la fin de la semaine dernière, à Bagdad, par un drone américain. Pour l’heure, du moins, l’Union européenne semble hésiter de faire front commun avec le président américain Donald Trump, qui a ordonné de tuer le général. En apparence du moins, les chancelleries européennes s’abstiennent aussi de critiquer ouvertement l’action de Washington, favorisant la discrétion, les expectatives, les consultations et les initiatives diplomatiques. Le président français, Emmanuel Macron, a eu un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine, allié de l’Iran ; le leader français a exhorté aussi bien les Etats-Unis que l’Iran à faire preuve de retenue. La chancelière Angela Merkel se rendra cette semaine à Moscou, également pour discuter de la crise. Son général tué, Téhéran a annoncé qu’il se considérait libre de développer son programme nucléaire sans contraintes. Le président roumain, Klaus Iohannis, a observé la même ligne de conduite, celle de la discrétion européenne. C’est à peine mardi qu’il a eu une première réaction publique à la situation incendiaire au Moyen-Orient. En visite de travail dans le land allemand de Bavière, il a déclaré accorder une très grande attention aux événements en cours et être en contact permanent avec les ministres roumains des Affaires étrangères et de la Défense. Le chef de l’Etat roumain a exprimé sa conviction que la seule solution pour la crise au Moyen-Orient, c’est une approche calme et diplomatique. Klaus Iohannis :
Roxana Vasile, 08.01.2020, 12:44
La situation déjà compliquée au Moyen-Orient est de nouveau arrivée à un point culminant suite à l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, commandant du puissant Corps des Gardiens de la Révolution, à la fin de la semaine dernière, à Bagdad, par un drone américain. Pour l’heure, du moins, l’Union européenne semble hésiter de faire front commun avec le président américain Donald Trump, qui a ordonné de tuer le général. En apparence du moins, les chancelleries européennes s’abstiennent aussi de critiquer ouvertement l’action de Washington, favorisant la discrétion, les expectatives, les consultations et les initiatives diplomatiques. Le président français, Emmanuel Macron, a eu un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine, allié de l’Iran ; le leader français a exhorté aussi bien les Etats-Unis que l’Iran à faire preuve de retenue. La chancelière Angela Merkel se rendra cette semaine à Moscou, également pour discuter de la crise. Son général tué, Téhéran a annoncé qu’il se considérait libre de développer son programme nucléaire sans contraintes. Le président roumain, Klaus Iohannis, a observé la même ligne de conduite, celle de la discrétion européenne. C’est à peine mardi qu’il a eu une première réaction publique à la situation incendiaire au Moyen-Orient. En visite de travail dans le land allemand de Bavière, il a déclaré accorder une très grande attention aux événements en cours et être en contact permanent avec les ministres roumains des Affaires étrangères et de la Défense. Le chef de l’Etat roumain a exprimé sa conviction que la seule solution pour la crise au Moyen-Orient, c’est une approche calme et diplomatique. Klaus Iohannis :
« Nous avons beaucoup de citoyens roumains qui vivent et travaillent au Moyen-Orient, nous avons des ressortissants aussi en Irak, et dans d’autres pays de la région, nous avons aussi des représentations diplomatiques, et donc des citoyens roumains qui sont exposés dans la zone. Nous sommes préoccupés et nous prendrons toutes les mesures pour être un soutien réel, au besoin. Par ailleurs, nous avons aussi des militaires stationnés en Irak, qui font partie des forces de l’OTAN, qui participent à différents projets de formation, ils sont instructeurs et leur situation nous préoccupe. Une partie de nos militaires ont déjà été réaffectés. »
Selon le ministère de la Défense de Bucarest, il s’agit des 14 militaires roumains disloqués en Irak qui ont été temporairement déplacés dans une autre base de la coalition internationale. Les missions d’instruction et de conseil qu’ils effectuaient ont été suspendues pour des raisons de sécurité. Antérieurement, le ministère roumain des Affaires étrangères avait souligné que détendre la situation au Moyen-Orient est essentiel pour prévenir une détérioration de la sécurité, à l’avenir. La diplomatie roumaine a recommandé aux ressortissants roumains d’éviter les voyages qui ne sont pas absolument nécessaires en Irak, et à ceux qui sont au Moyen-Orient, d’éviter les zones dans lesquelles ont lieu des meetings, des manifestations politiques ou autres.
(Trad.: Ligia)