L’Alliance des libéraux et des démocrates quitte la coalition au pouvoir
L’ALDE a annoncé, lundi, sortir de la coalition avec le PSD, au pouvoir, entrer dans l’opposition et être prête à voter une éventuelle motion contre le cabinet dirigé par la sociale-démocrate Viorica Dăncilă. Cette décision intervient suite au refus du PSD d’accepter les demandes de l’ALDE de restructurer le cabinet et d’améliorer le programme de gouvernance, a expliqué le leader de cette formation politique, Călin Popescu-Tăriceanu. Selon ce dernier, l’ALDE ne peut plus accepter des constructions budgétaires défectueuses ou des mesures telles que la célèbre ordonnance imposant une surtaxe sur les banques, les compagnies des secteurs de l’énergie et des télécoms. Pourquoi le divorce se produit-il à peine maintenant ?
Ştefan Stoica, 27.08.2019, 12:26
L’ALDE a annoncé, lundi, sortir de la coalition avec le PSD, au pouvoir, entrer dans l’opposition et être prête à voter une éventuelle motion contre le cabinet dirigé par la sociale-démocrate Viorica Dăncilă. Cette décision intervient suite au refus du PSD d’accepter les demandes de l’ALDE de restructurer le cabinet et d’améliorer le programme de gouvernance, a expliqué le leader de cette formation politique, Călin Popescu-Tăriceanu. Selon ce dernier, l’ALDE ne peut plus accepter des constructions budgétaires défectueuses ou des mesures telles que la célèbre ordonnance imposant une surtaxe sur les banques, les compagnies des secteurs de l’énergie et des télécoms. Pourquoi le divorce se produit-il à peine maintenant ?
« Nous avons essayé pendant longtemps de créditer cette gouvernance parce que nous avons considéré qu’une certaine stabilité politique était nécessaire et je n’ai pas l’habitude de faire de l’opposition à l’intérieur du gouvernement. C’est pourquoi j’estime qu’il est plus correct de se séparer aujourd’hui de manière civilisée et de souhaiter au PSD et à Mme la première ministre une mission aussi facile que possible à l’avenir. »
Après trois années ou presque de coopération avec le PSD, l’ALDE change de partenaire et table sur une alliance avec la formation PRO România, créée par l’ancien premier ministre et leader social-démocrate Victor Ponta. Le PSD reste seul au pouvoir et il est décidé de continuer à appliquer le programme de gouvernance. L’annonce a été faite par la cheffe du parti et du gouvernement, à l’issue d’une réunion d’urgence de la hiérarchie de cette formation politique. Viorica Dăncilă :
« Les collègues ont considéré que nous devons continuer à gouverner, nous avons une responsabilité à l’égard de ceux qui nous ont accordé leur voix en 2016, nous avons la responsabilité pour mettre en œuvre le programme de gouvernance, une responsabilité que nous avions assumée avec l’ALDE, mais voilà que nous devons continuer à faire ces choses à nous seuls, ceux du Parti social-démocrate. »
Jusqu’ici, l’opposition a échoué dans ses tentatives répétées de faire tomber le gouvernement par motion de censure. La sortie de l’ALDE de la coalition change toutefois les données du problème de façon radicale, et le leader du PNL, Ludovic Orban, est favorable à l’idée d’une nouvelle motion de censure, alors que le PSD n’abandonne pas le pouvoir, bien qu’il eût perdu la majorité. Orban a expliqué que le rejet au parlement d’un cabinet restructuré n’équivaut pas nécessairement à la destitution du gouvernement. Une motion de censure pourrait être soutenue par l’UDMR, dont les voix seraient décisives dans une éventuelle confrontation parlementaire PSD — opposition. L’Union magyare n’est pas d’accord avec la variante des élections anticipées — légalement impossible selon elle à moins de 6 mois de la présidentielle prévue en novembre. Les chefs des formations alliées de l’Union Sauver la Roumanie et PLUS, Dan Barna et Dacian Cioloş, sont les adeptes de l’idée de convoquer des élections anticipées, parce qu’ils estiment que seul un remaniement du gouvernement ne suffit pas. Les élections législatives sont normalement prévues dans un an.
(Trad.: Ligia)