Possibles solutions au vote des Roumains de l’étranger
Les sénateurs roumains ont rejeté la motion
simple qui réclamait la démission du ministre des Affaires étrangères du gouvernement
de coalition entre le Parti social-démocrate et l’Alliance des libéraux et des
démocrates. Teodor Meleşcanu était mis en cause par l’opposition parlementaire pour
mauvaise gestion du vote de la diaspora roumaine lors des européennes du mois
dernier et du référendum organisé par la même occasion. Les signataires de la
motion, soit le Parti national libéral, l’Union sauvez la Roumanie et le Parti
du mouvement populaire, ont accusé le ministre qu’il a voulu limiter le nombre de
votants lors du scrutin du 26 mai en ouvrant un nombre insuffisant de bureaux
de vote dans les régions où vivent beaucoup de Roumains.
Daniela Budu, 12.06.2019, 13:01
Les sénateurs roumains ont rejeté la motion
simple qui réclamait la démission du ministre des Affaires étrangères du gouvernement
de coalition entre le Parti social-démocrate et l’Alliance des libéraux et des
démocrates. Teodor Meleşcanu était mis en cause par l’opposition parlementaire pour
mauvaise gestion du vote de la diaspora roumaine lors des européennes du mois
dernier et du référendum organisé par la même occasion. Les signataires de la
motion, soit le Parti national libéral, l’Union sauvez la Roumanie et le Parti
du mouvement populaire, ont accusé le ministre qu’il a voulu limiter le nombre de
votants lors du scrutin du 26 mai en ouvrant un nombre insuffisant de bureaux
de vote dans les régions où vivent beaucoup de Roumains.
Le sénateur Mihai Goţiu, de l’Union sauvez la
Roumanie, considère que Teodor Meleşcanu n’a pas assumé ses responsabilités par
rapport aux Roumains qui ont fait la queue pendant des heures et qui, pour une
partie d’entre eux, n’ont pas pu voter. Teodor Meleşcanu a alors préféré jeter
le blâme sur les ambassades et sur les membres du corps diplomatique, estime Mihai
Goţiu : « Vous
avez décidé que de grandes villes, où c’est bien connu qu’il existe des
communautés importantes de Roumains, doivent être punies et que les bureaux de
vote doivent y être fermés. Nous n’avons aucun doute que c’est la mauvaise
volonté qui vous a fait mal estimer le nombre d’urnes et de bulletins de vote nécessaires
dans les grands bureaux de vote. »
Le leader des libéraux et des démocrates, Călin
Popescu-Tăriceanu, a rétorqué que la possibilité d’augmenter le nombre de
bureaux de vote n’existait tout simplement pas : « Il
n’y a eu la moindre intention du gouvernement de bloquer, de quelconque manière
que ce soit, l’acte de voter. La taille des bureaux de vote a été décidée en
fonction des estimations des missions diplomatiques et des consulats roumains
de l’étranger. Il n’existe aucun recensement officiel des Roumains qui vivent à
l’étranger. »
De sont côté, le libéral Florin Cîţu a signalé
le fait que ces erreurs peuvent être réitérées : « Le
ministre Meleşcanu et le gouvernement PSD-ALDE ont boycotté délibérément l’organisation
simultanée des deux scrutins, en ne remplissant pas leurs obligations légales.
La seule autorité qui avait des attributions légales pour augmenter le nombre de
bureaux de vote et pour assurer toute la logistique nécessaire à l’organisation
du référendum est le ministère des Affaires étrangères. »
La tenue simultanée du scrutin de consultation
populaire et des européennes a alourdi le processus électoral, a répondu à son
tour le ministre des Affaires étrangères.
En plus, renchérit-il, les représentants des partis ne se sont pas présentés
aux bureaux de vote le jour des élections. Il reconnaît, néanmoins, que la
modification du système de vote à l’étranger s’impose. Teodor Meleşcanu : « Les
lois actuelles ne nous permettent pas de faire davantage. Nous sommes prêts à nous
mettre à la disposition de la commission parlementaire qui sera créée. Notre
proposition est le vote anticipé prolongé, de trois à sept jours, qui
éliminerait toute forme de bureaucratie et qui rendrait le scrutin plus
simple et plus rapide. »
Le parlement de Bucarest a déjà constitué une
commission commune qui débattra des modifications à apporter au système de vote
à l’étranger. (Trad. Elena Diaconu)