La séance commune des gouvernements roumain et moldave
Pour son voisin moldave, la Roumanie restera toujours le premier pays à avoir reconnu son indépendance, sa souveraineté, son intégrité territoriale et ses aspirations européennes. Un aspect que la première ministre, Viorica Dancila, a souligné à nouveau jeudi, lors d’une réunion commune des gouvernements des deux pays. L’occasion pour la cheffe du cabinet de Bucarest de rappeler que la voie de l’intégration européenne reste l’unique solution pour la république voisine et pour ses citoyens.
Bogdan Matei, 23.11.2018, 13:41
Pour son voisin moldave, la Roumanie restera toujours le premier pays à avoir reconnu son indépendance, sa souveraineté, son intégrité territoriale et ses aspirations européennes. Un aspect que la première ministre, Viorica Dancila, a souligné à nouveau jeudi, lors d’une réunion commune des gouvernements des deux pays. L’occasion pour la cheffe du cabinet de Bucarest de rappeler que la voie de l’intégration européenne reste l’unique solution pour la république voisine et pour ses citoyens.
Et comme la Roumanie assumera bientôt la présidence de l’UE, elle pourra assister Chisinau dans ses efforts à mettre en place les réformes stipulées par l’Accord d’association avec Bruxelles, a encore précisé Mme Dancila. Celle-ci a dirigé, aux côtés de son homologue moldave, Pavel Filip, une nouvelle séance commune de leurs gouvernements. L’occasion de conclure plusieurs accords dans différents domaines clé tels que le tourisme, la protection de l’environnement, les télécommunications. Les pourparlers ont porté également sur des possibles approches censées encourager les investissements roumains en République de Moldova.
Viorica Dăncilă : « On pense qu’une coopération bilatérale encore plus renforcée grâce à la participation des ministres roumains aux différents événements et débats de Chisinau serait à même de booster encore plus les relations entre nos pays ».
A son tour, le chef du gouvernement de Chisinau, Pavel Filip, a plaidé en faveur d’un accord bilatéral pour une baisse des tarifs de la téléphonie mobile. Présent à Bucarest, le chef du cabinet moldave a fait une annonce symbolique: le 1 Décembre, jour de la Fête nationale de la Roumanie, les citoyens moldaves pourront téléphoner en Roumanie sans frais supplémentaires. Sur la scène politique de Chisinau, le Parti libéral, d’opposition, soutenu aussi bien par de nombreuses formations extra parlementaires de droite que par des organisations civiques, plaide en faveur de la réunification des deux pays. Une idée que le premier ministre Filip, membre d’un Parti démocrate, de centre-gauche, reçoit avec réticence, préférant privilégier l’idée d’un espace commun énergétique, sécuritaire, culturel, des transports et de défense.
Pavel Filip : « C’est notre façon à nous de voir cette union qu’on pourrait créer à travers la mise en place de projets concrets d’interconnexion de nos infrastructures. C’est si simple que ça. Le même sang coule dans nos veines. Du coup, essayons de créer ensemble des circuits communs selon le modèle d’un circuit sanguin ».
Les analystes des deux côtés de la frontière commune notent que la réunion bilatérale des gouvernements roumain et moldave survient à un moment extrêmement critique pour Chisinau. Cette semaine, l’UE a annoncé suspendre le versement des 100 millions d’euros d’aides financières destinés à Chisinau, en raison de nombreux dérapages démocratiques constatés sur place. Le 24 février, la République de Moldova se prépare pour des élections parlementaires qui, à en croire les sondages, pourraient être remportées par le Parti socialiste du président pro-russe, Igor Dodon. (Trad. Ioana Stancescu)