La peste porcine africaine prend de l’ampleur
En une semaine seulement, le nombre des foyers de peste porcine africaine s’est accru d’une centaine et avoisine déjà les 550. Une évolution agressive, explosive, selon le président de l’Autorité nationale sanitaire-vétérinaire et pour la sûreté des aliments, Geronimo Brănescu, qui explique :« Dans le nord-ouest, la contamination a eu lieu par l’introduction illégale de produits provenant d’animaux sacrifiés dans un état pathologique de maladie ou porteurs du virus de la peste porcine africaine. Et dans la partie est, l’infestation s’est produite par la migration des sangliers, au début dans le delta du Danube, Réserve de la biosphère, et de là, par contact avec les cochons riverains de la Réserve, le virus a contaminé les ménages du voisinage. »
Bogdan Matei, 02.08.2018, 13:35
En une semaine seulement, le nombre des foyers de peste porcine africaine s’est accru d’une centaine et avoisine déjà les 550. Une évolution agressive, explosive, selon le président de l’Autorité nationale sanitaire-vétérinaire et pour la sûreté des aliments, Geronimo Brănescu, qui explique :« Dans le nord-ouest, la contamination a eu lieu par l’introduction illégale de produits provenant d’animaux sacrifiés dans un état pathologique de maladie ou porteurs du virus de la peste porcine africaine. Et dans la partie est, l’infestation s’est produite par la migration des sangliers, au début dans le delta du Danube, Réserve de la biosphère, et de là, par contact avec les cochons riverains de la Réserve, le virus a contaminé les ménages du voisinage. »
Une centaine de localités sont touchées, et jusqu’ici, environ 50.000 cochons ont été abattus, parce qu’il n’existe ni vaccin, ni traitement pour cette maladie. Depuis juin dernier, la contagion galopante frappe surtout les ménages. Le ministère de l’Intérieur a accueilli, mercredi, une réunion du Comité pour les situations d’urgence spéciales, centrée justement sur la peste porcine africaine. Les pouvoirs publics demandent aux propriétaires de permettre que les cochons malades soient euthanasiés et de respecter les mesures de prévention. Le chef de la Direction pour les situations d’urgence, Raed Arafat : « Certains préfets et certains collègues se sont heurtés à un refus total de les laisser intervenir. Il est important que les gens comprennent qu’ils sont dédommagés ; si le cochon est malade, il n’y a pas de raison de le tuer et d’emmener la viande en cachette dans une autre région aux fins de la vendre, parce que c’est ainsi que la maladie se transmet. Il vaut mieux aviser, toucher le dédommagement et laisser les autorités résoudre le problème sur place, de manière à prévenir la propagation de la maladie. »
Les premiers paiements au titre de dédommagements accordés aux éleveurs de cochons touchés ont été déjà versés à ces derniers, et la valeur totale approche l’équivalent de 30.000 euros. Les dédommagements sont accordés tant pour les animaux tués que pour les dégâts collatéraux. Le mois dernier, le ministre de l’Agriculture, Petre Daea, a demandé à la Commission européenne des fonds pour compenser le manque à gagner en raison de la cessation de la production de viande de porc et de la baisse des prix dans les régions affectées. Les aides viseront aussi les coûts de la désinfection, de la destruction des fourrages et des frais d’équarrissage.
La peste porcine n’affecte pas l’homme, c’est une maladie qui ne se transmet pas à l’homme. Toutefois, dans un pays tel que la Roumanie, où la production et la consommation de viande de porc sont importantes, la peste porcine africaine a un impact social et économique dévastateur. Les producteurs affirment que les dégâts qui se préfigurent suite à la propagation du virus se comptent par centaines de millions d’euros. (Trad. : Ligia Mihaiescu)