Priorités de politique étrangère de la Roumanie
Leyla Cheamil, 12.06.2018, 14:00
L’objectif fondamental de la diplomatie roumaine consiste
à maintenir sa ligne traditionnelle en matière de politique étrangère, a
affirmé lundi le chef du ministère de tutelle, Teodor Meleşcanu. Il a été
invité au Parlement, à un débat sur des problèmes d’actualité de politique
étrangère. L’invitation est survenue sur la toile de fond des discussions
concernant la relocalisation de l’ambassade de Roumanie en Israël.
En avril dernier, Liviu Dragnea, président du Parti
social-démocrate, principale formation politique de la coalition au pouvoir, avait
annoncé l’adoption par le gouvernement d’un mémorandum décidant le lancement
des procédures en vue du transfert effectif de l’ambassade roumaine de Tel Aviv
à Jérusalem. L’intention de l’Exécutif de Bucarest a suscité une vive dispute
entre d’une part la coalition gouvernementale formée par les sociaux -
démocrates et par l’Alliance des démocrates et des libéraux et de l’autre le
président Klaus Iohannis, soutenu par
l’opposition libérale. Le chef de l’Etat a précisé que l’ambassade ne pouvait
pas être relocalisée sans son accord.
Dans ce contexte, le ministre des
Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, a déclaré que les autorités n’avaient pas
encore pris de décision à ce sujet. Il a ajouté que son ministère allait
finaliser, dans deux semaines, une évaluation qui devrait servir de base aux
décideurs politiques afin d’adopter une position commune.Teodor Meleşcanu a par
ailleurs assuré que la politique étrangère de la Roumanie en ce qui concerne la
situation au Moyen Orient restait inchangée. Teodor Meleşcanu: « Nous militons en faveur de la création de deux Etats qui vivent en
paix et en sécurité, Israël et Palestine. Nous estimons que des négociations
directes sont nécessaires, notamment pour réglementer le statut juridique de
Jérusalem ».
Une des priorités de la présidence roumaine du Conseil de
l’Europe porte sur la politique de l’UE relative au Partenariat oriental et bien
sûr que lorsqu’on parle de ce partenariat la République de Moldova compte parmi
nos priorités, a encore affirmé le chef de la diplomatie de Bucarest. Se
référant aux relations du pays avec la Fédération russe et la République de Moldova,
Teodor Meleşcanu déclarait que: « Notre appui à la République de Moldova vise les institutions et leurs
efforts pour mettre en œuvre les réformes. Pour ce qui est des rapports avec la
Russie, si les présidents Trump et Poutine se rencontrent, nous aurons
peut-être une situation plus claire quant à notre position, laquelle demeure la
même, à savoir dissuasion et défense, mais aussi dialogue dans les relations
avec la Fédération russe »
Le ministre roumain des Affaires étrangères a également
déclaré que Bucarest souhaitait développer ses relations avec tous les pays
voisins, y compris la Hongrie. « Ces relations ont progressé dernièrement
et nous espérons qu’elles poursuivront dans la même voie », a conclu Teodor
Meleşcanu.