Rapport européen sur la Roumanie
En Roumanie, le taux de chômage est au plus bas depuis plusieurs années et la croissance de l’économie est au-dessus de la moyenne européenne, avec pour petit bémol le fait qu’elle est le résultat notamment de la consommation et des crédits. Les inégalités sociales persistent et le déficit budgétaire risque de dépasser la cible de 3% du PIB – peut-on lire dans le rapport par pays dressé par l’UE. En plus, même si la Roumanie enregistre le taux de chômage le plus faible depuis une vingtaine d’années, elle continue d’être confrontée à la suppression d’emplois et à la menace de la pauvreté qui pèse sur les catégories sociales les plus vulnérables. A cela s’ajoute l’inefficacité des investissements publics. Angela Cristea, cheffe de la représentation de la Commission européenne à Bucarest, explique: « En Roumanie, le taux d’investissements, qui représente 23% du PIB, est supérieur à la moyenne européenne, laquelle avoisine les 20%, mais l’efficacité de ces investissements est beaucoup moindre qu’ailleurs en Europe. D’habitude, on dépense moins que l’on n’en alloue et l’on construit encore moins ».
Mihai Pelin, 13.04.2018, 13:26
En Roumanie, le taux de chômage est au plus bas depuis plusieurs années et la croissance de l’économie est au-dessus de la moyenne européenne, avec pour petit bémol le fait qu’elle est le résultat notamment de la consommation et des crédits. Les inégalités sociales persistent et le déficit budgétaire risque de dépasser la cible de 3% du PIB – peut-on lire dans le rapport par pays dressé par l’UE. En plus, même si la Roumanie enregistre le taux de chômage le plus faible depuis une vingtaine d’années, elle continue d’être confrontée à la suppression d’emplois et à la menace de la pauvreté qui pèse sur les catégories sociales les plus vulnérables. A cela s’ajoute l’inefficacité des investissements publics. Angela Cristea, cheffe de la représentation de la Commission européenne à Bucarest, explique: « En Roumanie, le taux d’investissements, qui représente 23% du PIB, est supérieur à la moyenne européenne, laquelle avoisine les 20%, mais l’efficacité de ces investissements est beaucoup moindre qu’ailleurs en Europe. D’habitude, on dépense moins que l’on n’en alloue et l’on construit encore moins ».
Le ministre roumain des Finances, Eugen Teodorovici, affirme que les chiffres sont encourageants, mais reconnaît qu’il faudrait déplacer les moteurs de la croissance vers les investissements. Eugen Teodorovici: « La consommation constitue le principal facteur de croissance, mais cette situation doit absolument changer le plus rapidement possible. La façon dont on définit la stratégie et les mesures comprises dans le plan de gouvernance montrent clairement que c’est là la direction à prendre. »
Le ministre des Finances a également précisé que les autorités de Bucarest œuvraient à stimuler les investissements publics, y compris en simplifiant les procédures en matière de marchés publics, et à créer un cadre législatif propice aux investissements privés. Quant au déficit budgétaire, il a affirmé que celui-ci ne dépasserait pas la cible fixée. Eugen Teodorovici a par ailleurs promis qu’il présenterait sous peu une série de « mesures quantifiables et aux délais précis », censées maintenir le déficit public en dessous du seuil de 3% du PIB.
Pour sa part, Ionuţ Dumitru, président du Conseil fiscal, avertit que ce n’est pas que le niveau des dépenses qui met la pression sur la cible de déficit. « Les recettes fiscales sont très faibles en Roumanie. L’an dernier, elles ne représentaient que 25,6% du PIB, contre une moyenne européenne de 40 %. On a beau parler infrastructure et services s’inscrivant dans les normes européennes de qualité tant qu’il existe un écart énorme entre le montant de nos recettes fiscales et la moyenne européenne. Les recettes fiscales de la Bulgarie voisine, par exemple, représentent 29,5% du PIB. Si nous avions, nous, un tel niveau, on pourrait parler d’excédent budgétaire. »
Bruxelles a rangé la Roumanie dans la catégorie des pays qui ne sont pas confrontés aux déséquilibres et qui continuent sur une voie favorable. Enfin, les données finales du rapport par pays de la Commission européenne font état d’une croissance record de 7%, en 2017 pour l’économie roumaine, un niveau supérieur à celui de la Chine (6,9%). (Trad. Mariana Tudose)