La Roumanie, Etat phare au sein de la francophonie
« La Roumanie et la France peuvent et doivent réaliser davantage ensemble en tant que partenaires privilégiés unis par des liens historiques, culturels et linguistiques très forts et partageant une vision commune sur une Europe unie, solidaire et puissante » c’est par ces mots que le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu a résumé sa rencontre avec le ministre français des Affaires Etrangères, Jean-Yves le Drian. La visite à Bucarest de ce dernier se déroule dans un contexte symbolique marqué par le centenaire de la Grande Union de la Roumanie, à laquelle la France a eu une contribution significative.
Alex Diaconescu, 12.04.2018, 13:39
« La Roumanie et la France peuvent et doivent réaliser davantage ensemble en tant que partenaires privilégiés unis par des liens historiques, culturels et linguistiques très forts et partageant une vision commune sur une Europe unie, solidaire et puissante » c’est par ces mots que le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Melescanu a résumé sa rencontre avec le ministre français des Affaires Etrangères, Jean-Yves le Drian. La visite à Bucarest de ce dernier se déroule dans un contexte symbolique marqué par le centenaire de la Grande Union de la Roumanie, à laquelle la France a eu une contribution significative.
Le caractère spécial des relations roumano-françaises a été illustré par l’anniversaire de la signature il y a dix ans du partenariat stratégique roumano-français et par les préparatifs en vue de la saison culturelle croisée Roumanie-France, un projet culturel et diplomatique d’envergure qui sera lancé à Paris autour du 1er décembre 2018, fête nationale de la Roumanie et qui s’achèvera le 14 juillet 2019, à l’occasion de la fête nationale de la France. Teodor Melescanu : « Le partenariat stratégique entre la Roumanie et la France et sa feuille de route ont eu une contribution majeure à l’approfondissement des relations bilatérales dans des domaines essentiels tels le développement économique, la coopération décentralisée, la cohésion sociale, le secteur financier bancaire, la justice, la santé, la recherche et l’enseignement, la culture, les affaires intérieures, les télécoms et la société informationnelle et ainsi de suite » a déclaré Teodor Melescanu, soulignant que tous ces secteurs ont porté le volume des échanges commerciaux à huit milliards d’euros, un record absolu.
Enfin la Roumanie souhaite jouer un rôle d’Etat phare au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie, étant prête à appuyer la nouvelle stratégie du président français Emmanuel Macron sur la promotion de la langue française et du multilinguisme, a également déclaré le ministre roumain des AE. La France est bien présente dans l’économie roumaine grâce à ses grandes entreprises particulièrement dans le secteur automobile, aéronautique, de la grande distribution mais aussi par ses PME a affirmé le ministre français des AE, Jean-Yves Le Drian, soulignant que 120 mille emplois directs sont générés par la présence économique française.
Bucarest et Paris souhaitaient renforcer leur coopération dans le domaine du nucléaire civil et des lasers de haute intensité, a également précisé le ministre français. Côté affaires européennes, les deux responsables ont souligné la convergence des positions de leurs pays dans toutes les questions fondamentales de l’UE. JY Le Drian : « La Roumanie pourra compter sur le soutien de la France pour contribuer au succès de votre première présidence d el’UE. Celle-ci interviendra dans un moment charnière : la fin des négociations de retrait avec le Royame-Uni, les discussions sur les nouvelles perspectives financières, les élections européennes du mois de mai et dans ce contexte j’ai rappelé également nos attentes concernant les travaux sur l’avenir du projet européen, qui se passeront aussi sous la présidence roumaine et je dois dire que nous avons sur tout ces sujets beaucoup de points de convergence, y compris sur les nouvelles perspectives financières »
Enfin pour ce qui est des grands dossiers internationaux, tels la Syrie, le ministre français des Affaires Etrangères a déclaré qu’une ligne rouge avait été franchie par l’utilisation des armes chimiques contre des civils. Pour sa part, le Ministre roumain des Affaires Etrangères Teodor Melescanu a affirmé que la Roumanie soutenait la mise en place d’un mécanisme visant à identifier les auteurs de l’attaque chimique. Il s’agit pourtant d’une démarche qui a échoué au Conseil de Sécurité de l’ONU à cause du véto exprimé par la Russie.