La BNR maintient son taux inchangé
La Conseil d’Administration de la Banque nationale roumaine a infirmé les pronostics des analystes financiers qui tablaient sur une augmentation de son taux de référence. Lors de la réunion qui a eu lieu ce mercredi, la Banque centrale a maintenu son taux directeur de politique monétaire, à 2,25% par an, ainsi que le taux de rémunération des dépôts, à 1,25%, et le taux de prêt marginal à 3,25% par an. Les analystes financiers misaient sur une augmentation du taux de référence, vu la pression inflationniste et le niveau élevé des liquidités. Selon la BNR, l’inflation a enregistré une croissance significative de 4,32% par an, par comparaison à 3,25% au mois de janvier de l’année précédente, suivi par 4,72% au mois de février, légèrement en dessous du niveau escompté. Les causes principales de ces évolutions tiennent aux réductions des impôts indirects et des taxes, mais aussi à l’augmentation des tarifs de l’énergie électrique et thermique ainsi que du gaz, et à l’augmentation du prix des combustibles.
Leyla Cheamil, 05.04.2018, 13:32
La Conseil d’Administration de la Banque nationale roumaine a infirmé les pronostics des analystes financiers qui tablaient sur une augmentation de son taux de référence. Lors de la réunion qui a eu lieu ce mercredi, la Banque centrale a maintenu son taux directeur de politique monétaire, à 2,25% par an, ainsi que le taux de rémunération des dépôts, à 1,25%, et le taux de prêt marginal à 3,25% par an. Les analystes financiers misaient sur une augmentation du taux de référence, vu la pression inflationniste et le niveau élevé des liquidités. Selon la BNR, l’inflation a enregistré une croissance significative de 4,32% par an, par comparaison à 3,25% au mois de janvier de l’année précédente, suivi par 4,72% au mois de février, légèrement en dessous du niveau escompté. Les causes principales de ces évolutions tiennent aux réductions des impôts indirects et des taxes, mais aussi à l’augmentation des tarifs de l’énergie électrique et thermique ainsi que du gaz, et à l’augmentation du prix des combustibles.
Le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, ne s’est pas privé d’assimiler la lutte contre l’inflation au traitement d’une maladie : « A notre avis, un bon traitement ne se résume pas au médicament, il concerne aussi le dosage et la cadence de son application. Notre décision a été prise aussi compte tenu du fait que tous les effets des mesures prises les mois précédents ne sont pas encore visibles sur le marché. Plus encore, des modifications ont été opérées au niveau européen. Il faut attendre pour voir comment les marchés vont réagir, ce qui se passe en Europe et quelle sera l’évolution de l’inflation. Nous prévoyons une inflation qui atteindra les 5%, suivie par un plafonnement et puis par une baisse. Il faut voir si ces prévisions sont confirmées avant de prendre d’autres mesures.»
Le gouverneur de la Banque Nationale a répété le message transmis dernièrement aux banques commerciales, à savoir le fait qu’elles doivent accroître les intérêts des dépôts. Mugur Isarescu :« Toutes les données font état d’intérêts largement inférieurs à 1%. Les banques commerciales ont donc la possibilité de majorer les intérêts des clients qui détiennent des dépôts, il y a suffisamment de place pour opérer cette majoration. », a assuré Mugur Isarescu.
Avant de terminer, précisons aussi que le gouverneur de la Banque Centrale a encore attiré l’attention des banques sur le fait que l’actuel excès de liquidités pourrait disparaître aussi vite qu’il est apparu, car c’est une activité cyclique du Trésor de l’Etat. Celui-ci agit comme la plus grande banque de Roumanie et a des périodes avec davantage de recettes, mais aussi des moments où il doit faire des paiements importants, a conclu Mugur Isarescu. (Trad. Ionut Jugureanu, Valentina Beleavski)