Les priorités du gouvernement Dăncilă
Parmi les ministres sociaux-démocrates qui gardent leur portefeuille à des ministères-clé, mentionnons : Mihai Fifor – à la Défense, Carmen Dan – ministre de l’Intérieur, Olguţa Vasilescu – ministre du Travail et Petre Daea – ministre de l’Agriculture. Plusieurs ministères changeront de chef. Les Finances seront à nouveau à la charge d’Eugen Teodorovici, le médecin Sorina Pintea, directrice d’hôpital à Baia Mare (nord), a été nommé au ministère de la Santé, l’acteur George Ivaşcu, directeur de théâtre à Bucarest, va diriger le ministère de la Culture, alors que l’Education passe au professeur Valentin Popa. La députée Natalia Intotero dirigera le ministère chargé des Relations avec les Roumains de la diaspora.
Bogdan Matei, 29.01.2018, 15:21
Parmi les ministres sociaux-démocrates qui gardent leur portefeuille à des ministères-clé, mentionnons : Mihai Fifor – à la Défense, Carmen Dan – ministre de l’Intérieur, Olguţa Vasilescu – ministre du Travail et Petre Daea – ministre de l’Agriculture. Plusieurs ministères changeront de chef. Les Finances seront à nouveau à la charge d’Eugen Teodorovici, le médecin Sorina Pintea, directrice d’hôpital à Baia Mare (nord), a été nommé au ministère de la Santé, l’acteur George Ivaşcu, directeur de théâtre à Bucarest, va diriger le ministère de la Culture, alors que l’Education passe au professeur Valentin Popa. La députée Natalia Intotero dirigera le ministère chargé des Relations avec les Roumains de la diaspora.
Pour sa part, l’indépendant Tudorel Toader, soutenu par l’ALDE, reste à la tête du ministère de la Justice. Plusieurs ministres libéraux-démocrates gardent eux aussi leurs portefeuilles, à savoir : Graţiela Gavrilescu reste vice-première ministre et ministre de l’Environnement, Teodor Meleşcanu – chef de la diplomatie roumaine et Viorel Ilie – ministre chargé de la Relation avec le parlement. Le seul changement est à l’Energie, qui aura un nouveau titulaire : le député Anton Anton occupera le poste laissé vacant par le démissionnaire Toma Petcu. Le nouveau cabinet est composé de 28 membres, dont quatre vice premiers ministres, par rapport à trois dans le gouvernement précédent.
La quatrième place revient à la sociale-démocrate Ana Birchall, qui sera en charge du dossier des partenariats stratégiques de la Roumanie. Adaptation du programme électoral avec lequel le PSD a gagné les élections en 2016, les nouvelles cibles du gouvernement comprennent des mesures économiques et sociales pour les jeunes et les retraités ainsi que pour le milieu des affaires. Le nombre des taxes, des tarifs et des commissions d’application générale en Roumanie ne sera pas supérieur à 50, et il y aura tout au plus 10 taxes pour la population, et 40 pour les compagnies. Le gouvernement PSD-ALDE s’engage également à soutenir des investissements majeurs, tels que la construction de huit hôpitaux régionaux et d’un hôpital républicain à Bucarest et la modernisation de la plupart des hôpitaux départementaux.
La gouvernance promet encore d’approfondir la décentralisation administrative et de moderniser l’infrastructure routière. L’opposition de droite – PNL, USR, PMP – affirme, en revanche, que beaucoup d’engagements sont copiés sur l’ancien programme, et que leur entrée en vigueur a pratiquement été reportée d’une année. En plus, selon les libéraux, il n’y a aucun rapport entre les objectifs figurant dans le nouveau programme de gouvernance et la loi du budget pour 2018. Pour certains analystes, le principal danger à l’adresse du nouveau cabinet, ce n’est pas tant l’opposition, peu nombreuse au parlement, que les tensions à l’intérieur du PSD, qui explosent une fois tous les six mois. En juin 2017, le parti a destitué par motion de censure son propre gouvernement, dirigé par Sorin Grindeanu, devenu indésirable pour le social-démocrate Liviu Dragnea.
Ce mois-ci, le premier ministre Mihai Tudose a démissionné après que ses collègues lui eurent retiré leur soutien politique. D’autres commentateurs pensent que le risque d’une rupture entre le chef du parti et celui du gouvernement n’existe plus. Découverte et orientée politiquement par Dragnea lui-même, Viorica Dăncilă sera, disent-ils, une première ministre d’une docilité exemplaire et qui suivra à la lettre les indications de l’homme fort de la coalition au pouvoir.