En décembre 2016, avec Liviu Dragnea à sa tête, le PSD remportait haut la main les élections législatives, sur un score de 45% des voix, devenant le violon principal au sein dune coalition formée avec lALDE. Leur première proposition aux fonctions de premier ministre – Sevil Shhaideh. Elle aurait pu devenir le premier chef de cabinet femme de Roumanie si le président roumain navait pas rejeté sa nomination. Epouse dun Syrien proche du régime dictatorial de Damas, Mme Shhaideh a été perçue, à lépoque, comme un élément potentiel de vulnérabilité pour la sécurité nationale.
En décembre 2016, avec Liviu Dragnea à sa tête, le PSD remportait haut la main les élections législatives, sur un score de 45% des voix, devenant le violon principal au sein dune coalition formée avec lALDE. Leur première proposition aux fonctions de premier ministre – Sevil Shhaideh. Elle aurait pu devenir le premier chef de cabinet femme de Roumanie si le président roumain navait pas rejeté sa nomination. Epouse dun Syrien proche du régime dictatorial de Damas, Mme Shhaideh a été perçue, à lépoque, comme un élément potentiel de vulnérabilité pour la sécurité nationale.
Cest pourquoi la direction du gouvernement a été confiée à Sorin Grindeanu, président du Conseil départemental de Timis, ancien ministre, au sein du PSD depuis deux décennies, senorgueillissant davoir remporté les élections locales dans un fief traditionnel de la droite. Mais lescalade des tensions entre lui et Dragnea a battu son plein lété dernier quand le refus de Grindeanu de démissionner a poussé le parti à recourir à un geste historique dans la politique roumaine de laprès 1989 : il a avancé une motion de censure pour renverser son propre gouvernement avant de propulser à la tête du nouvel Exécutif le député de Braila, Mihai Tudose, considéré à lépoque comme un fidèle du parti.
Mais lundi, les sociaux-démocrates ont changé davis. Réuni en urgence à lappel de Dragnea, le Comité exécutif du PSD a décidé de retirer son soutien politique au premier ministre Tudose qui, lui, a annoncé sa démission.
Mihai Tudose : « Le parti croit que le pays a besoin dun nouveau gouvernement, avec une nouvelle approche. Il faut toujours espérer le mieux. Peut-être que moi aussi, jai fait des erreurs. Mais bon, puisque le parti me le demande, je respecte sa décision. Cest le Comité exécutif du PSD qui ma proposé dans un premier temps et là cest toujours lui qui a décidé que lon pourrait faire mieux ».
Une escalade des tensions au sein du parti a été signalée la semaine dernière quand le premier ministre avait plaidé pour une restructuration du gouvernement. Selon la presse, cétait là une idée qui aurait permis à Mihai Tudose décarter de son équipe les fidèles de Dragnea. En plus, suite à un scandale de pédophilie au sein de la Police roumaine, le chef du cabinet de Bucarest a demandé la démission de la ministre de lIntérieur, Mme Carmen Dan, une des protégées du leader social-démocrate. Pour sa part, le PNL, la formation politique parlementaire de droite la plus importante, affirme que cette nouvelle crise au sein du PSD ne fait que démontrer lincapacité des sociaux-démocrates de gouverner.
Les libéraux réclament des élections anticipées. Le président Klaus Iohannis devra donc convoquer à nouveau les partis parlementaires pour des consultations en vue de choisir un nouveau premier ministre. Rappelons que le chef de lEtat nest pas obligé de nommer le candidat de tel ou tel parti. Dailleurs, lannée dernière, peu de temps après la chute de Grindeanu, Klaus Iohannis avertissait que si le gouvernement Tudose ne résistait pas, les sociaux-démocrates pourraient ne plus se voir confier la mission de former un nouveau gouvernement. (Trad.Ioana Stancescu)