Protestations syndicales en Roumanie
Le gouvernement et les syndicats de Roumanie se réunissent à nouveau vendredi pour débattre de la proposition du gouvernement social-démocrate de transférer les taxes sociales à la charge des employés. De l’avis des syndicalistes et de certains experts, cette mesure pourrait réduire de 20% les revenus nets des salariés, ce qui annulerait intégralement ou partiellement les augmentations salariales effectuées déjà pour certaines catégories de fonctionnaires publics. La loi des salaires dans le système public et la Loi du dialogue social figurent elles aussi sur la liste des mécontentements.
România Internațional, 05.10.2017, 13:30
Le gouvernement et les syndicats de Roumanie se réunissent à nouveau vendredi pour débattre de la proposition du gouvernement social-démocrate de transférer les taxes sociales à la charge des employés. De l’avis des syndicalistes et de certains experts, cette mesure pourrait réduire de 20% les revenus nets des salariés, ce qui annulerait intégralement ou partiellement les augmentations salariales effectuées déjà pour certaines catégories de fonctionnaires publics. La loi des salaires dans le système public et la Loi du dialogue social figurent elles aussi sur la liste des mécontentements.
Ces négociations surviennent dans le contexte où des milliers de personnes ont protesté mercredi devant le siège du gouvernement de Bucarest suite à l’appel lancé par une des plus importantes confédérations syndicales du pays – Cartel Alfa.
Une délégation des manifestants – employés de la Police, du secteur sanitaire, des transports, de l’éducation et de l’administration publique – a discuté avec les représentants du gouvernement. A l’issue des pourparlers, le leader de Cartel Alfa, Bogdan Hossu, a déclaré que les responsables de Bucarest allaient examiner l’option de renoncer au transfert des taxes sociales à la charge des salariés et cherchaient des solutions pour remplacer cette mesure.
Des propos contredits par le premier ministre Mihai Tudose, qui soutient que son cabinet n’a pas renoncé à cette idée, mais qu’il tenterait de la compenser par la croissance du salaire brut.
Mihai Tudose : «Nous n’y réfléchissons pas, nous n’avons pas pris la décision de renoncer à ce transfert. Nous allons trouver une solution pour compenser. Nous en parlerons vendredi avec toutes les confédérations syndicales».
Le président de la fédération syndicale Sanitas Leonard Barascu a déclaré qu’il attendait toujours des solutions à ces revendications.
Leonard Barascu : « Dans le territoire, les choses ne vont pas bien du tout. Nos collègues ont eu assez des promesses. Ils sont persuadés que seulement l’arrêt du travail ou le départ du système par des démissions massives, de l’ordre de milliers et de dizaines de milliers, pourra convaincre ce gouvernement, qui a élaboré cette loi, qu’il est très important de penser à tous ses aspects d’une manière judicieuse. »
Les syndicalistes du secteur de la santé ont annoncé une poursuite des protestations et le début des procédures en vue de la grève générale. Ils demandent également l’élimination du seuil de 30% pour les bonus spécifiques, l’application intégrale des majorations salariales pour tous les personnels de la santé et de l’assistance sociale, à compter du 1er mars 2018.
Les enseignants dénoncent eux-aussi le faible financement de l’enseignement, mais aussi le niveau bas de leurs salaires. Sur leur liste de mécontentements figure aussi l’annulation des majorations salariales de 25%, le non-paiement des arriérés de salaires, obtenues par décision de la Justice, la méthode de calculer certains bonus et le niveau bas des pensions de retraite des anciens enseignants. (Trad. Valentina Beleavski, Alex Diaconescu)