Absorption timide
Jusqu’à la fin de l’année, la Roumanie a des chances importantes d’arriver à un taux d’absorption des fonds de cohésion d’environ un milliard d’euros, a annoncé la commissaire à la Politique régionale, Corina Cretu. Les raisons des retards qui ne cessent de croître dans l’utilisation des fonds européens avaient à nouveau accaparé ses entretiens avec le premier roumain ministre Mihai Tudose, et les chefs des deux chambres du Parlement de Bucarest, Calin Popescu Tariceanu et Liviu Dragnea.
Florentin Căpitănescu, 08.09.2017, 13:11
Jusqu’à la fin de l’année, la Roumanie a des chances importantes d’arriver à un taux d’absorption des fonds de cohésion d’environ un milliard d’euros, a annoncé la commissaire à la Politique régionale, Corina Cretu. Les raisons des retards qui ne cessent de croître dans l’utilisation des fonds européens avaient à nouveau accaparé ses entretiens avec le premier roumain ministre Mihai Tudose, et les chefs des deux chambres du Parlement de Bucarest, Calin Popescu Tariceanu et Liviu Dragnea.
Dix ans après son adhésion, la Roumanie reste un mauvais élève à ce chapitre. La responsable européenne a mis en garde contre la lenteur de la préparation et de la mise en œuvre des projets, notamment dans des domaines-clé tels les transports, la gestion des déchets, les acquisitions publiques ou encore l’infrastructure pour la recherche. Des avancées existent mais elles sont timides, a dit la commissaire européenne : « Toutes les autorités nationales de gestion et de contrôle ont été accréditées pour l’enveloppe de 23 milliards d’euros allouée à la Roumanie pour la période 2014-2020. Cet été, la Commission a déjà remboursé 95 millions d’euros notamment pour les PME et l’assistance technique. Nous sommes en train d’analyser des demandes de remboursement pour un montant de 350 millions d’euros, qui doivent être versés le plus rapidement possible ».
La commissaire européenne est également allée à la rencontre des Roumains avec lesquels elle a dialogué en présence du président du Comité européen des régions, Karl-Heinz Lambertz. Ce dernier a évoqué la question de la mobilité de la main d’œuvre au sein de l’UE et appelé les autorités des pays membres de l’UE à trouver rapidement une solution pour combattre efficacement le chômage qui inquiète sur le continent. Il s’est clairement prononcé en faveur d’un changement rapide de la directive sur les travailleurs détachés, qui permet aux Européens de travailler à l’étranger dans des conditions parfois très discutables. « Je ne suis pas persuadé que la meilleure solution de cohésion soit celle d’un transfert massif de travailleurs d’un pays à un autre », a précisé Karl-Heinz Lambertz.
D’ailleurs, lors de la récente visite à Bucarest du président français Emmanuel Macron, le chef de l’Etat roumain Klaus Iohannis avait appelé l’UE à mettre en place un suivi plus efficace des conditions d’activité des travailleurs détachés ainsi qu’à renforcer la coopération et l’intégration des systèmes sociaux des pays de l’UE. (trad. Andrei Popov)