L’Alliance pour le Centenaire
Le 24 janvier 1859, l’Assemblée élective de Bucarest, capitale de la principauté roumaine de Valachie, élisait à l’unanimité Alexandru Ioan Cuza en tant que prince régnant ; Cuza, qui avait déjà été élu, une semaine auparavant, à occuper le trône de la principauté de Moldavie, devenait ainsi le souverain des Principautés roumaines unies. Son règne, compris entre 1859 et 1866, a été marqué par des réformes radicales qui ont jeté les fondements institutionnels de la Roumanie moderne.
Mihai Pelin, 21.08.2017, 14:26
Le 24 janvier 1859, l’Assemblée élective de Bucarest, capitale de la principauté roumaine de Valachie, élisait à l’unanimité Alexandru Ioan Cuza en tant que prince régnant ; Cuza, qui avait déjà été élu, une semaine auparavant, à occuper le trône de la principauté de Moldavie, devenait ainsi le souverain des Principautés roumaines unies. Son règne, compris entre 1859 et 1866, a été marqué par des réformes radicales qui ont jeté les fondements institutionnels de la Roumanie moderne.
Le processus de constitution de l’Etat national s’est parachevé en 1918, à travers l’union, avec le Royaume de Roumanie, des provinces historiques à population majoritaire roumaine des empires multinationaux voisins. Cependant, à la fin de la deuxième guerre mondiale, la Roumanie allait perdre la Bessarabie (incluse dans la République socialiste soviétique de Moldavie) et la Bucovine du Nord (rattachée à la République socialiste soviétique d’Ukraine).
2018 est, donc, l’année du centenaire de la Grande Union et c’est ce qui explique la création de l’Alliance pour le Centenaire. Elle rassemble une centaine d’organisations civiques de Roumanie, de la République de Moldova et de la diaspora, qui se proposent d’organiser, tout au long de l’année prochaine, des événements culturels et citoyens, consacrés à la grande Union.
Selon George Simion, président de la Plateforme unioniste « Action 2012 », la fête du Centenaire n’est pas entière sans la Bessarabie : « Nous nous sommes proposé de réaliser une action symbolique en août de l’année prochaine. Ce sera une marche d’un mois, depuis Alba Iulia, la capitale de l’Union de 1918, à, nous l’espérons, la capitale de l’union de 2018, Chişinău. »
Présent au lancement de l’Association pour le Centenaire, accueilli par le Palais du Parlement de Bucarest, le sénateur social-démocrate Titus Corlăţean déclarait que l’idéal de l’unité nationale était parfaitement légitime, mais qu’un tel projet roumain avait besoin de soutien extérieur : « L’idéal de l’unité nationale fait partie de notre existence et il est parfaitement légitime. Personne ne peut le nier et il ne peut pas faire l’objet de négociations. On ne voit pas pourquoi ce qui n’a pas été refusé à d’autres, je pense à l’unification de l’Allemagne après la chute du Mur de Berlin, nous serait refusé à nous. Nous devons être conscient du fait que tout le monde, y compris certains de nos partenaires internationaux, ne regardent pas avec enthousiasme l’existence d’une Roumanie forte. »
Les organisations réunies dans l’Alliance pour le Centenaire promettent de s’entraider pour réaliser leurs projets unionistes, culturels ou sociaux à impact identitaire, tels des campagnes d’informations en République de Moldova, des actions de lobbying à Bruxelles et Washington, ou encore la mise en place d’un fonds de l’Union. (trad. : Ileana Taroi)