Vaccination et responsabilités
Le projet de loi parle d’une immunisation de la population, à savoir des vaccins du calendrier national ainsi que des ceux administrés en cas d’épidémie pour l’ensemble des Roumains ou seulement pour des groupes de personnes. Si elle est adoptée par le parlement, cette loi entrera en vigueur au 1er janvier 2018.
Mihai Pelin, 10.08.2017, 14:09
Le projet de loi parle d’une immunisation de la population, à savoir des vaccins du calendrier national ainsi que des ceux administrés en cas d’épidémie pour l’ensemble des Roumains ou seulement pour des groupes de personnes. Si elle est adoptée par le parlement, cette loi entrera en vigueur au 1er janvier 2018.
La responsabilité de faire vacciner un enfant incombe aux parents, au représentant légal ou à la personne en charge du mineur sur la base d’une mesure de protection spéciale. Le consentement est présumé et le refus de l’immunisation doit se faire par écrit. Selon ce projet de loi, un groupe technique, spécialement créé au ministère de la santé, sera chargé de coordonner les activités de vaccination et de mettre en page une stratégie nationale en ce sens. Dans les départements du pays et à Bucarest, des commissions spéciales surveilleront l’application des dispositions légales. L’acte réglementaire établit aussi une réserve stratégique de vaccins à utiliser dans des situations spéciales.
Le ministre de la santé, Florian Bodog, a parlé de la situation actuelle de la vaccination des enfants : « Au cours du dernier mois, 67.000 enfants ont été vaccinés, tandis qu’environ 43.000 n’étaient pas présents à leur domicile, car, d’une part, nous sommes en période de vacances, et de l’autre, un grand nombre d’enfants sont partis à l’étranger. Mais on reviendra les chercher. Le taux de refus de l’immunisation est actuellement à 12%. »
Conformément au projet de loi approuvé par le gouvernement roumain, lors de l’inscription à une collectivité d’enfants, l’établissement est obligé de demander une attestation signée par le médecin de famille qui confirme l’immunisation ou l’absence d’immunisation du mineur. Les vaccins obligatoires pour aller à la crèche ou à l’école sont ceux contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la rougeole, la rubéole, les oreillons et l’hépatite B.
Actuellement, de nombreux parents refusent de faire vacciner leurs petits, par peur d’éventuels effets secondaires indésirables, une peur entretenue par certaines informations véhiculées par les médias et les réseaux sociaux.
Vu sa mission de service public, Radio Roumanie s’est jointe aux démarches d’information sur les bénéfices de la vaccination ; elle a diffusé une campagne de sensibilisation de la population, attirant l’attention sur les dangers encourus par les enfants dont les parents refusent de les faire vacciner, dans le contexte où quelque 180.000 petits ne sont pas immunisés contre la rougeole et que la Roumanie se confronte à la plus importante épidémie de rougeole des dernières années. Depuis septembre dernier, lorsque cette épidémie s’est déclenchée, plusieurs milliers de cas ont été confirmés et 30 malades sont décédés. (trad. : Ileana Taroi)