Enquête sur la qualité des aliments
Peut-être que la Roumanie trouve enfin moyen de se doter d’une législation qui lui permette de rendre publics les noms des compagnies qui considèrent les Roumains des citoyens de seconde zone, pour qu’elles soient traitées de même ! Cette déclaration sous le coup de la nervosité appartient au premier ministre Mihai Tudose, extrêmement mécontent des doubles mesures pratiquées par certains producteurs étrangers de denrées alimentaires.
Roxana Vasile, 28.07.2017, 14:41
Peut-être que la Roumanie trouve enfin moyen de se doter d’une législation qui lui permette de rendre publics les noms des compagnies qui considèrent les Roumains des citoyens de seconde zone, pour qu’elles soient traitées de même ! Cette déclaration sous le coup de la nervosité appartient au premier ministre Mihai Tudose, extrêmement mécontent des doubles mesures pratiquées par certains producteurs étrangers de denrées alimentaires.
Se fondant sur un rapport, le ministre de l’Agriculture, Petre Daea, a énoncé un aspect que les acheteurs remarquaient, du point de vue du goût, depuis longtemps : les produits vendus en Roumanie sont d’une qualité inférieure aux produits similaires vendus dans les pays occidentaux qu’ils ont eu l’opportunité de visiter à un moment donné. Sur 29 aliments analysés par l’Institut d’hygiène et de santé publique vétérinaire, 9 présentaient des différences. Il s’agit de conserves de poisson, de jambon, de lard et de mortadelle.
Vu que Petre Daea a affirmé qu’il n’était pas en mesure de préciser le nom des compagnies ayant fabriqué ces produits, parce que la législation européenne ne le permet pas, le premier ministre Mihai Tudose a demandé au titulaire du portefeuille de la Justice, Tudorel Toader, de trouver une solution juridique en ce sens au niveau national, pour que les Roumains choisissent en connaissance de cause. Mihai Tudose : « Nous ne disposons pas d’une norme européenne censée le permettre. Peut-être que nous avons une loi interne et, si nous ne pouvons pas leur interdire le marché par des instruments gouvernementaux, nous souhaitons au moins pouvoir rendre publics les résultats des examens. Créons un cadre législatif censé permettre de faire de la publicité à ces compagnies plus malines, excusez-moi ce terme, qui illustre leur comportement, et puis que les Roumains décident. Je pense qu’elles ne se trouveront pas bien quand nous dirons publiquement qui se permet de pratiquer la double mesure avec la Roumanie. »
La discussion pour trouver une solution juridique – a expliqué le ministre de la Justice – part du principe de l’égalité de traitement des consommateurs de l’UE. Seulement, les choses ne se présentent pas ainsi, c’est confirmé par d’autres pays de l’Est. La Bulgarie, la Slovaquie, la Hongrie et la Pologne se sont également plaintes de la double mesure dans le domaine alimentaire, et des officiels de ces pays ont demandé à l’UE de ne plus permettre aux multinationales d’utiliser des ingrédients de qualité inférieure sur les marchés moins chers où elles livrent.
Jeudi, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Junker, a été d’accord que les produits alimentaires apparemment identiques ne devraient pas être vendus avec des ingrédients de qualité inférieure en Europe de l’Est. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour mettre fin à cette pratique discriminatoire – a assuré le responsable de Bruxelles. La Commission européenne a déjà offert de financer des études des Etats de l’UE relatives aux normes appliquées aux produits alimentaires.