Le laser de Măgurele, une opportunité pour la science
A Măgurele, ville de la banlieue bucarestoise, on est sur la dernière ligne droite avant la mise en fonction du futur laser de très haute puissance — le système Extreme Light Infrastructure, de 10 petawatts (le petawatt valant 10 puissance 15 watts).
Roxana Vasile, 08.06.2017, 14:29
A Măgurele, ville de la banlieue bucarestoise, on est sur la dernière ligne droite avant la mise en fonction du futur laser de très haute puissance — le système Extreme Light Infrastructure, de 10 petawatts (le petawatt valant 10 puissance 15 watts).
Dans une émission de la radio publique roumaine, réalisée à l’Institut de Physique et Ingénierie Nucléaire « Horia Hulubei », le directeur de l’institution, Nicolae Zamfir, a estimé que les essais pourraient démarrer en janvier 2019. D’ici là, on travaille pour monter les équipements et constituer l’équipe. Nicolae Zamfir: « Nous sommes arrivés à la deuxième étape, pour ainsi dire. Durant la première étape, nous nous sommes occupés du bâtiment et des constructions. Durant cette 2e phase, nous commençons le montage des équipements d’envergure, du laser de haute puissance. Durant la 3e étape, nous allons faire les essais et tout mettre en fonction pour rendre le laser opérationnel ».
Mettre sur pied ce qui sera le laser le plus puissant au monde est un travail d’équipe. Une équipe à laquelle ont confirmé leur participation des chercheurs du monde entier, fascinés par cette opportunité scientifique. Le directeur de l’Institut « Horia Hulubei », Nicolae Zamfir : « A part la préparation des équipements, des expériences scientifiques, de la mise en place de l’équipe et du règlement interne, tout est prêt. Sur la planification et le contenu des travaux scientifiques nous travaillons avec l’équipe élargie du projet ELI, des chercheurs se trouvant aux quatre coins de la planète. L’équipe sur place, à Bucarest, doit être constituée et ce n’est pas une mince affaire. Nous tentons de rassembler des scientifiques du plus haut niveau et les faire travailler ensemble ».
Et ce ‘travailler ensemble’ n’est pas un vain mot — ELI doit être animé par des centaines de gens issus de pays et de cultures différents qui doivent toutefois agir comme un seul homme. Ils travailleront sous la direction scientifique du professeur japonais Kazuo Tanaka, attiré dans ce projet, dit-il, par la nouveauté des expériences, les bénéfices sociaux et la complexité de l’installation : « Nous avons ce laser qui est un instrument inédit. Nous nous devons de chercher de nouveaux débouchés scientifiques, de nouvelles applications. Nous allons, par exemple, pouvoir étudier les processus nucléaires visant à produire des isotopes radioactifs médicaux pour le traitement du cancer. C’est une joie que de travailler ici, dans ce centre de recherches avec des scientifiques de premier rang ».
Le quotidien d’ELI sera celui des découvertes mondiales, certaines, sans doute, extraordinaires, puisque l’environnement du projet, tous les équipements sont spécialement conçus pour ce projet, sans équivalent pour le moment sur la planète, conclut le directeur de l’Institut « Horia Hulubei », Nicolae Zamfir. (trad.: Dominique, Andrei Popov)