Ces salaires uniques qui divisent
Les deux partis de la coalition gouvernementale appuient à l’unisson la loi de la grille unique des salaires, a assuré d’emblée le premier ministre roumain, Sorin Grindeanu, lors d’une rencontre avec les journalistes, en début de semaine. L’acte réglementaire, qui sera débattu dans les jours à venir par les sénateurs et les députés roumains, se veut équitable, chaque travailleur devant être payé en fonction de ses compétences et responsabilités, a encore précisé le chef du gouvernement : « Cette loi est très importante pour nous, la coalition au pouvoir, et elle est depuis longtemps attendue par les Roumains aussi. Tous les élus de l’arc gouvernemental travailleront sur ce projet ».
România Internațional, 04.04.2017, 14:01
Les deux partis de la coalition gouvernementale appuient à l’unisson la loi de la grille unique des salaires, a assuré d’emblée le premier ministre roumain, Sorin Grindeanu, lors d’une rencontre avec les journalistes, en début de semaine. L’acte réglementaire, qui sera débattu dans les jours à venir par les sénateurs et les députés roumains, se veut équitable, chaque travailleur devant être payé en fonction de ses compétences et responsabilités, a encore précisé le chef du gouvernement : « Cette loi est très importante pour nous, la coalition au pouvoir, et elle est depuis longtemps attendue par les Roumains aussi. Tous les élus de l’arc gouvernemental travailleront sur ce projet ».
En revanche, Raluca Turcan, leader par intérim du Parti national libéral, d’opposition, estime que l’équipe exécutive devrait plutôt demander le vote de confiance du Parlement pour cette initiative législative : « Il serait opportun que ce gouvernement affirme nettement — oui, nous avons les quelques 7 milliards d’euros pour les hausses salariales envisagées. Personnellement, je voudrais que le Parlement mène un débat sérieux et argumenté sur ce projet, afin que les Roumains sachent clairement si oui ou non nous avons les fonds nécessaires pour ces majorations ».
Selon Raluca Turcan, la situation économique du pays laisse beaucoup à désirer, le milieu des affaires subissant une pression croissante, sans précédent. Or, nous avons besoin de prédictibilité en Roumanie, afin que le secteur privé puisse se renforcer et qu’il soit capable de contribuer de manière durable au budget, a martelé la leader libérale.
Pour sa part, le ministre des Finances, Viorel Stefan, a fait savoir qu’il attendait les résultats budgétaires du premier trimestre pour évaluer l’impact des futures hausses des revenus supposées par l’entrée en vigueur de la grille unique des salaires. Cette loi est nécessaire et doit être opérationnelle le plus rapidement possible, afin de rendre stable le système salarial du secteur public, régi à ce jour par des décrets gouvernementaux ayant apporté plutôt de la confusion que des solutions fermes, a-t-il précisé.
Ce projet de loi sera signé et assumé jeudi par tous les leaders de la coalition au pouvoir, a indiqué aussi le leader du Parti social-démocrate et président de la Chambre des députés, Liviu Dragnea. Selon lui, une des conséquences attendues de la grille unique sera la diminution de l’écart entre le revenu le plus petit et le plus grand qui sera désormais de 1 pour 12 contre 1 pour 15 actuellement.
Ainsi, le président de la République touchera-t-il le salaire le plus important. Il sera suivi par les présidents des deux chambres du Parlement et le président de la Haute Cour de cassation et de justice. Les salaires des employés du secteur public augmenteront progressivement à l’horizon 2021, avait annoncé la ministre du Travail, Lia Olguta Vasilescu. Seuls les salariés de la Santé publique doivent bénéficier d’une augmentation intégrale dès 2018. La loi de la grille unique des salaires devrait produire ses effets à partir du 1er juillet prochain. (trad. : Andrei Popov)