L’UE restera-t-elle forte et unie ?
Réunis en fin de semaine à Rome, pour marquer les 60 ans écoulés depuis la création de l’UE, les leaders européens ont adopté une déclaration commune, renouvelant leur engagement européen d’agir ensemble pour une Europe plus puissante et plus résistante aux défis qu’elle doit relever. De l’avis des commentateurs, ce fut un appel à l’unité et à la solidarité, de sorte que tous les citoyens de l’UE constatent rapidement des changements positifs et retrouvent la confiance dans l’avenir européen. Un tel engagement était nécessaire, dans le contexte trouble engendré par le Brexit et par l’apparemment faible capacité des institutions et des leaders politiques communautaires de gérer les crises, telles la migration, le terrorisme ou encore les décalages de développement entre les Etats membres.
Ştefan Stoica, 27.03.2017, 17:04
Réunis en fin de semaine à Rome, pour marquer les 60 ans écoulés depuis la création de l’UE, les leaders européens ont adopté une déclaration commune, renouvelant leur engagement européen d’agir ensemble pour une Europe plus puissante et plus résistante aux défis qu’elle doit relever. De l’avis des commentateurs, ce fut un appel à l’unité et à la solidarité, de sorte que tous les citoyens de l’UE constatent rapidement des changements positifs et retrouvent la confiance dans l’avenir européen. Un tel engagement était nécessaire, dans le contexte trouble engendré par le Brexit et par l’apparemment faible capacité des institutions et des leaders politiques communautaires de gérer les crises, telles la migration, le terrorisme ou encore les décalages de développement entre les Etats membres.
Hôte du sommet anniversaire, le premier ministre italien, Paolo Gentiloni, a affirmé que cette déclaration était un pas en avant pour l’Union et une base pour les futures réformes. A son avis, ce fut l’occasion de confirmer les valeurs et les objectifs communs, l’unité des Etats membres et l’importance de renforcer la coopération lorsqu’il est nécessaire et possible. Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement ont été reçus aussi par le Pape François, qui a attiré l’attention sur le fait que l’Europe était confrontée à un vide de valeurs et qui a condamné le populisme anti-immigration et l’extrémisme.
Evoquée antérieurement comme une possible nouvelle structure de l’UE et reçue avec réticence par les pays de l’Est, « l’Europe à plusieurs vitesses » ne figure plus dans la Déclaration de Rome ni dans le discours des leaders européens — a souligné le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, à l’issue du sommet tenu dans la capitale italienne. Klaus Iohannis : « Si nous avions accepté l’Europe à deux vitesses, tôt ou tard, la seconde vitesse aurait été celle de l’Est. Sans doute, cela aurait éveillé des craintes profondes chez les Européens de l’Est, dont celle d’être laissés en arrière. Nous n’avons pas le droit de laisser l’Union à arriver dans un état où les Européens commencent à craindre le projet européen, au lieu d’être optimistes et confiants dans leur projet ».
Par la suite, en se penchant sur le sommet de l’Union lors d’une région à l’Académie de la Roumanie de la capitale italienne, le président Iohannis a affirmé que l’UE devait rester unie et forte et permettre aux autres Etats d’adhérer aux principes de cette communauté. Optimiste, le chef de l’Etat Roumain estime qu’il est possible de rendre la crédibilité au projet européen, mais uniquement dans son ensemble, et non pas par groupes, ni par cercles restreints ou concentriques. L’objectif de la Roumanie est d’œuvrer pour une UE puissante et solidaire. Klaus Iohannis : « Je crois qu’il faut communiquer mieux et plus souvent sur ce que l’UE représente pour les gens. Il faut ramener au premier plan les avantages, souvent ignorés car considérés comme sous – entendus, du fait que nous faisons partie de cette grande famille européenne ».
Le président a également annoncé que des consultations seraient organisées avec les représentants des partis politiques roumains au sujet de l’avenir de l’UE. (trad. Valentina Beleavschi)