10 ans depuis l’adhésion à l’UE.
La Roumanie a marqué ce 1er janvier, dix ans depuis qu’elle est membre de l’UE. Ce fut une décennie d’efforts et de sacrifices, mais aussi de croissance économique et de développement, affirme la commissaire européenne à la politique régionale, la sociale-démocrate roumaine Corina Cretu.
Daniela Budu, 03.01.2017, 13:18
La Roumanie a marqué ce 1er janvier, dix ans depuis qu’elle est membre de l’UE. Ce fut une décennie d’efforts et de sacrifices, mais aussi de croissance économique et de développement, affirme la commissaire européenne à la politique régionale, la sociale-démocrate roumaine Corina Cretu.
Corina Cretu : « Ces dernières années, la Roumanie est devenue un pôle de stabilité dans la région et un moteur de croissance économique. Après ces dix années – durant lesquels l’intégration européenne est devenue un succès de tous les citoyens mais aussi de l’Etat roumain – le chemin vers l’Europe, vers un renforcement de l’intégration est celui qui aidera davantage la Roumanie et sa population. J’ai également un message spécial pour les jeunes qui souhaitent s’impliquer et réussir dans leur propre pays : faites confiance au projet européen, soyez une partie de celui-ci et les 10 prochaines années se transformeront en ce que vous désirez. »
Les effets concrets de l’adhésion au bloc communautaire sont visibles dans la vie de tous les jours, affirme aussi l’ex commissaire européen Leonard Orban, actuellement conseiller du président Klaus Iohannis. Dans toute une série de domaines, les attentes de la Roumanie ont été dépassées.
Leonard Orban : « En jetant un coup d’œil rétrospectif, je me rends compte que, dans toute une série de domaines, nous avons réalisé plus que nous nous sommes proposés de faire. La direction que nous suivons nous est bénéfique. Elle nous permettra de nous consolider en tant qu’Etat et permettra également aux ressortissants roumains d’être plus prospères et de plus en plus sûrs et optimistes quant à leur avenir ».
L’avantage le plus important de l’adhésion est à retrouver dans les fonds européens, censés soutenir le développement du pays pour qu’il puisse récupérer les décalages qui le séparent aux pays occidentaux. Malheureusement, la Roumanie n’a pas réussi à utiliser toutes les sommes d’argent mises à sa disposition par Bruxelles, se situant en queue du classement pour ce qui est de l’utilisation des fonds communautaires. Selon les données d’Eurostat, le PIB roumain a progressé de 98 milliards d’euros en 2006, avant l’adhésion, à 160 milliards d’euros en 2015. Au cours de ces dix dernières années, la Roumanie a reçu près de 40 milliards d’euros, contribuant au budget de l’Union avec environ 14 milliards d’euros. Le taux de chômage a été de 3,1% plus bas en 2015 et plus de 40 mille nouveaux emplois ont été créés, grâce justement aux fonds structurels.
Une autre conséquence de l’adhésion de la Roumanie à l’UE a été le départ de plusieurs millions d’ouvriers roumains dans d’autres pays européens. L’argent envoyé par ceux-ci a été un véritable ballon d’oxygène pour l’économie roumaine, même si les conséquences négatives sur la société roumaine sont notables.
Et pourtant, dix ans après son adhésion, la Roumanie fait toujours l’objet d’un Mécanisme de coopération et de vérification de la Justice, le pays n’est pas membre de l’espace Schengen de libre circulation et l’adoption de la monnaie unique européenne est toujours un objectif à atteindre. (Trad. Alex Diaconescu)