L’état de l’économie roumaine
La Roumanie a une bonne évolution macroéconomique, mais les risques qui pèsent sur la stabilité financière restent significatifs. Ceci étant, il est essentiel d’adopter une conduite prudente pour ce qui est des politiques économiques. C’est ce qui résulte du rapport sur la stabilité financière présenté par le vice-gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Liviu Voinea.
Mihai Pelin, 14.12.2016, 13:45
La Roumanie a une bonne évolution macroéconomique, mais les risques qui pèsent sur la stabilité financière restent significatifs. Ceci étant, il est essentiel d’adopter une conduite prudente pour ce qui est des politiques économiques. C’est ce qui résulte du rapport sur la stabilité financière présenté par le vice-gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Liviu Voinea.
Le principal risque relève de l’érosion rapide de la confiance des investisseurs dans les économies émergentes. Pourtant, il y a d’autres risques aussi, dont ceux liés au cadre législatif incertain et imprédictible dans le domaine financier, à la construction budgétaire ou à l’espace communautaire. Liviu Voinea : La situation macroéconomique de la Roumanie est favorable, mais les risques, même s’ils ont diminué, demeurent importants. D’où la nécessité que le ministre en charge des politiques macroéconomiques adopte une conduite prudente. En ce qui concerne le secteur bancaire, il a la capacité de gérer des évolutions défavorables. Le taux de solvabilité se maintient à un niveau élevé, soit près de 19% en septembre 2016, la profitabilité s’est consolidée, la liquidité ne représente pas une contrainte pour les banques. Tout cela sur la toile de fond d’un degré constant de couverture par les provisions, qui se situe en dessus de la moyenne européenne.
Selon le vice-gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Liviu Voinea, l’économie roumaine a connu, ces derniers temps, un des taux de croissance les plus élevés sur l’ensemble de l’UE. La soutenabilité de la dynamique positive de l’économie s’explique par le fait que la majeure partie de l’excédent de la demande dans l’intervalle 2011-2016 a été couverte par l’offre interne, a-t-il précisé. Une autre conclusion du rapport mentionné c’est que le risque lié à l’instabilité législative dans le secteur financier a baissé, grâce à la décision de la Cour Constitutionnelle de Roumanie relative à la loi des crédits immobiliers.
En avril dernier, les initiatives législatives en marge de cette loi et de la conversion des crédits contractés en francs suisses étaient considérées comme un risque sévère. Liviu Voinea : Les pertes des banques seront échelonnées sur plusieurs années, aux termes de la décision de la Cour Constitutionnelle et tant que les décisions auront un caractère individuel, les deux lois, dans leur ensemble, ne peuvent plus être considérées comme des événements générateurs de pertes au moment de leur approbation, dans l’acception des règlements européens régissant le provisionnement.
Aux termes de la loi des crédits immobiliers, les personnes se trouvant dans l’impossibilité de rembourser leur crédit hypothécaire ou immobilier d’un montant maximum de 250.000 euros pourront être exonérées du paiement de leurs dettes envers la banque, mais devront renoncer au droit de propriété sur le bien en question. En ce qui concerne les prêts contractés en francs suisses, ceux-ci pourront être remboursés en monnaie nationale, au taux de change valable au moment de la conclusion du contrat.