Les salaires, en débat
Le salaire minimum et le statut unique de la rémunération ont dominé les débats entamés par les représentants des syndicats, des patronats et du gouvernement réunis lundi, à Bucarest, au sein d’un Conseil national tripartite. Les négociations ont échoué et seront reprises le lendemain des élections parlementaires prévues le 11 décembre. La pomme de discorde : une revalorisation du salaire minimum que les syndicats espèrent voir majorer de 44 euros à partir de l’année prochaine, une initiative rejetée par l’Exécutif qui, lui, ne propose qu’une augmentation de 22 euros tout au plus.
Mihai Pelin, 29.11.2016, 12:49
Le salaire minimum et le statut unique de la rémunération ont dominé les débats entamés par les représentants des syndicats, des patronats et du gouvernement réunis lundi, à Bucarest, au sein d’un Conseil national tripartite. Les négociations ont échoué et seront reprises le lendemain des élections parlementaires prévues le 11 décembre. La pomme de discorde : une revalorisation du salaire minimum que les syndicats espèrent voir majorer de 44 euros à partir de l’année prochaine, une initiative rejetée par l’Exécutif qui, lui, ne propose qu’une augmentation de 22 euros tout au plus.
A l’issue de la réunion du Conseil national, le président de la confédération syndicale Cartel Alfa, Bogdan Hossu, a affirmé : « Les syndicats ont demandé une majoration du SMIC de 200 lei (soit 44 euros) censée faire passer le salaire minimum de 277 euros à 322 euros à partir du 1 janvier 2017. Pour l’instant, on a décidé de renégocier, une fois de plus, juste après le scrutin électoral. La décision définitive, nous l’aurons le plus probablement le 14 décembre, à l’occasion d’une réunion gouvernementale qui débouchera sur le montant du salaire minimum garanti en 2017 ».
A partir de l’année prochaine, le calcul du SMIC sera établi par un groupe d’experts technocrates désignés par les partenaires sociaux. Les spécialistes se proposent d’offrir une image des personnes rémunérées du salaire minimum en Roumanie pour mettre en lumière leur surexposition au risque de pauvreté. Par ailleurs, ils avanceront plusieurs scénarios susceptibles de permettre la majoration du salaire minimum, en insistant sur l’impact que chaque scénario aura sur le milieu économique.
De l’avis du ministre du Travail, Dragos Pîslaru, avant d’établir le nouveau montant du SMIC, il faudrait centraliser les propositions avancées par les confédérations syndicales et les patronats. Quant à un possible statut unique de la rémunération, le ministre a véhiculé un financement de 4,3 milliards d’euros d’ici 2022 censé effacer les inégalités salariales au sein du système public.
Précisons qu’à partir de l’année prochaine, une majoration moyenne de 37,3% des salaires financés sur fonds publics est prévue, associée aux prévisions de croissance économique en 2017, tandis que le rapport entre le salaire minimum et maximum sera réduit à 1 à 13, peut-on lire dans un communiqué gouvernemental. Le chef de l’Etat toucher le salaire le plus important, tandis que son premier ministre verra le sien diminuer de 66 euros sur le montant actuel de 3516 euros. Et puis, toujours à partir de 2017, les médecins, les experts dans les TI et d’autres personnes recrutées pour des postes difficiles à occuper se verront octroyer des bonus de 30%. Le projet de loi sera transmis aux partenaires sociaux à la veille des consultations au ministère du Travail. (Trad. Ioana Stancescu)